FINI DE RIGOLER - La défaite de la gauche aux municipales n'était pas encore totalement actée lorsque des députés socialistes ont annoncé le 30 mars que le prochain vote de confiance envers le gouvernement n'aurait rien "d'automatique". Quatre courants du PS donnent ainsi rendez-vous aux députés "de tous horizons" ce lundi 31 mars à l'Assemblée pour réclamer une "réorientation" de la politique.
Aux commandes, des courants comme "La gauche durable ", proche de Martine Aubry, "Maintenant la gauche " mené par Emmanuel Maurel, "Un monde d'avance ", courant animé par Benoït Hamon avant son entrée au gouvernement, et enfin "La gauche populaire ".
Le député Christian Paul de "La gauche durable" a expliqué qu'après le remaniement et la déclaration de politique générale, le vote de confiance de la majorité n'aurait rien "d'automatique" :
"Ce n'est pas un chantage, mais après ce sinistre politique majeur (qu'ont été les municipales, ndlr), la confiance n'est pas automatique.
"
"Maintenant la gauche" voit un ensemble de "rapprochements au PS pour demander un changement d'orientation" qui va "bien au-delà de la seule aile gauche".
Pour Laurent Baumel, député PS membre de la Gauche populaire cité dans Libération de ce lundi 31 mars, "la rébellion parlementaire s'impose".
Cette initiative a également ses détracteurs, à l'image du député PS Christophe Caresche qui a immédiatement fait comprendre sa désapprobation :
50 députés PS menacent de ne pas voter le confiance. On est impatient de connaître l'alternative. Plus de déficits? Une crise européenne?
— Christophe Caresche (@CCaresche) 30 Mars 2014