Il n'y a pas qu'à l'UMP ou au PS que les campagnes internes sont fratricides. La campagne pour la présidence du Parti radical, pour succéder à Jean-Louis Borloo, avait elle aussi été houleuse. Et sitôt Laurent Hénart élu, en juin, président du parti, sa concurrente Rama Yade avait contesté le résultat, jugeant l’élection du nouveau président "illégitime". Et demandait des "vérifications" alors que les deux candidats étaient à un peu plus de 1.000 voix d'écart (sur 4.556 votants).
Vendredi 26 septembre, l’ancienne secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy a déposé, rapporte l’AFP, une assignation auprès du TGI de Paris pour demander l'annulation de l'élection en raison de fraudes sur les fichiers. "Ce n'est pas une affaire personnelle mais une question de principe", a-t-elle expliqué à l’agence.
Selon l'assignation dont l'AFP a eu copie, plus de 8.600 irrégularités ont été relevées, concernant "1.104 votes", à l'appui de la demande de Rama Yade. Il est notamment fait état de dates de naissance comme 2027, de "113 personnes âgées de 114 ans", de "36 bébés de moins de deux ans", d'adhésions hors délai, de "l'apparition soudaine de centaines d'adhérents" notamment en Martinique, de paiements collectifs à partir du même ordinateur...
Des fichiers ont été saisis en juillet dernier, a expliqué Rama Yade à l'AFP. En revanche, le recours interne qu'elle avait formulé auprès du parti a été rejeté.