RISK – Encore une nouvelle carte. Le Sénat, qui a basculé fin septembre à droite, a adopté, après un débat enflammé, dans la nuit du jeudi 30 à vendredi 31 octobre une carte de 15 régions métropolitaines, rétablissant contre l'avis du gouvernement l'autonomie de l'Alsace, du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées, alors que l'Assemblée nationale avait voté cet été une carte de 13 régions. En première lecture, en juillet, le Sénat, alors à gauche, avait déjà supprimé la carte soumise par l'Assemblée nationale et défendue par le gouvernement.
Le #Sénat adopte l'article 1er de la #réformeterritoriale avec une carte divisant la France en 15 régions pic.twitter.com/uQmYMdo3FU
— Senat_Info (@Senat_Info) 30 Octobre 2014
A l'occasion de l'examen en seconde lecture du premier texte de la réforme territoriale, 175 sénateurs, principalement UMP, centristes, et RDSE (à majorité PRG), ont voté pour cette carte redessinée par leur commission spéciale, alors que 33 ont voté contre, dont les communistes. Les écologistes et l'ensemble du PS se sont abstenus.
En revanche, le Sénat a refusé à une voix près le maintien d'une région Nord/Pas-de-Calais séparée, allant dans le sens du gouvernement et de l'Assemblée qui veulent la voir fusionner avec la Picardie. La carte votée par le Sénat sera à nouveau soumise à l'Assemblée nationale, qui pourrait bien revenir à sa version de 13 régions.
Les sénateurs ont rejeté en séance un amendement déposé par des élus UMP de Lorraine comme Gérard Longuet, mais aussi par François Baroin (Aube), qui visait à rétablir une grande région Alsace-Champagne Ardenne-Lorraine par 219 voix contre 117. La grande majorité de la droite et du centre a voté contre cet amendement déposé pourtant par des sénateurs UMP, tandis qu'à l'inverse, la plupart des socialistes ont voté pour. Les sénateurs ont ensuite repoussé par 217 voix contre 123 des amendements voulant rétablir la fusion Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées prévue par l'Assemblée.
Navette parlementaire oblige, la carte votée par le Sénat devrait, vraisemblablement, être retoquée par l’Assemblée nationale qui doit examiner une nouvelle fois le texte en seconde lecture.