Sarkozy après les sifflets de Bordeaux : "Juppé n'a eu que ce qu'il mérite"

Publié à 07h19, le 26 novembre 2014 , Modifié à 07h19, le 26 novembre 2014

Sarkozy après les sifflets de Bordeaux : "Juppé n'a eu que ce qu'il mérite"
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé au meeting de Bordeaux le 22 novembre 2014. © Reuters / Regis Duvignau

Finalement, Nicolas Sarkozy semble bel et bien avoir perçu les sifflets contre Alain Juppé lors de son meeting à Bordeaux. Après avoir affirmé devant les caméras du Petit Journal n'avoir "rien entendu", le candidat à la tête du parti revient sur cet épisode dans Le Figaro de ce 26 novembre. Il explique son absence de réaction sur le moment :

Croyez-vous que cela soit si aisé d'interrompre une salle de 5.000 personnes qui manifestent leurs désaccords sincères et spontanés avec l'orateur ?

Nicolas Sarkozy ajoute que "le temps des militants godillots est révolu" : "nos adhérents et nos électeurs veulent exprimer ce qu'ils ressentent. (...) Je ne serai pas celui qui cherchera à les bâillonner."

Voilà pour le on. En off, et selon des propos rapportés par Le Canard enchaîné ce 26 novembre, l'ex-Président s'est montré beaucoup plus cash devant "ses troupes et des journalistes" :

Je ne suis pour rien dans les sifflets de Bordeaux mais je dois dire que Juppé n'a eu que ce qu'il mérite. Quand on ne sent pas une salle, on ne sent pas non plus son électorat.

Sur le fond, l'ancien président estime dans Le Figaro que ce sont le propos d'Alain Juppé qui ont été hués et non sa personne. L'ex-Premier ministre plaidait alors pour des "primaires ouvertes". "Si j'avais dit la même chose, j'aurais été sifflé moi aussi", assure Nicolas Sarkozy qui pense que les liens entre Alain Juppé et François Bayrou peuvent expliquer ce désamour.

Plus tard dans l'interview, le même expliquera pourtant vouloir ... des primaires ouvertes :

Les primaires auront lieu en 2016. Elles seront ouvertes, car des primaires qui ne seraient pas ouvertes se résumeraient à un vote interne.

Du rab sur le Lab

PlusPlus