BONNE AMBIANCE - L'épisode des sifflets de Bordeaux contre Alain Juppé ne semble pas *vraiment* avoir amélioré sa relation avec Nicolas Sarkozy. Selon des propos tenus "devant ses proches" et rapportés par Le Canard enchaîné ce 26 novembre, le maire de Bordeaux s'est vivement inquiété de la tournure prise par l'UMP et ses militants :
Je ne reconnais plus l'UMP. Je ne resterai pas à n'importe quel prix dans un parti qui est en train de devenir une secte, avec un gourou à sa tête.
Le 22 novembre, Alain Juppé s'est fait huer à Bordeaux lors du meeting de Nicolas Sarkozy, durant son propos liminaire, alors qu'il évoquait des "primaires ouvertes". Un concept pourtant repris et approuvé par Nicolas Sarkozy lui-même, ce mercredi encore dans une interview au Figaro. Selon l'ex-Président ou son ancienne porte-parole, Nathalie Kosciusko-Morizet, les militants UMP d'Aquitaine pourraient reprocher à Alain Juppé ses liens avec François Bayrou, lui même pointé du doigt pour avoir apporté son soutien à François Hollande en 2012.
Toujours selon Le Canard, Alain Juppé pense être tombé dans "un sale traquenard" :
C'était donc pour me piéger que Sarkozy tenait absolument à ce que je vienne à son meeting. S'il veut la guerre, il l'aura.
Des échanges guerriers avaient déjà été prêtés à Alain Juppé et Nicolas Sarkozy par Le Canard enchaîné fin septembre puis par Le Figaro Magazine fin octobre. Des propos ("je vais te tuer !") maintes fois démentis par l'ancien Premier ministre qui avait pris l'habitude de moquer "l'imagination" des journalistes.