Paul Bismuth assure ne pas vouloir porter plainte pour "usurpation d’identité". C’est pourtant sous son nom qu’a été ouvert un téléphone portable, utilisé par Nicolas Sarkozy pour parler à son avocat Thierry Herzog, comme l’a révélé Le Canard Enchaîné mercredi 12 mars. "Je ne pense pas que ça a été fait avec une volonté de nuire quelconque", a-t-il précisé sur LCI.
Contacté par Le Lab, Paul Bismuth a appris cette nouvelle comme tout le monde, "par les médias". Ces informations n’en restent pas moins surprenantes : ce professionnel de l’immobilier avoue n’avoir eu aucun contact avec Me Herzog "depuis au moins une trentaine d’années". Les deux hommes s’étaient rencontrés au lycée parisien Jacques-Decour. Le 7 mars sur BFMTV, le conseil avait déjà reconnu communiquer avec Nicolas Sarkozy via un téléphone acheté avec un nom d'emprunt car il "avait de forts soupçons sur des écoutes sauvages".
Paul Bismuth n’a pas eu plus de nouvelles depuis la publication du Canard, ni de Me Herzog, ni de M. Sarkozy.
Quant à l’affaire en elle-même, il n’en a cure, expliquant "ne plus vivre en France depuis trois ans" et, de ce fait, ne pas s’intéresser aux remous politiques qui agitent l’Hexagone.
Je n’ai strictement rien à foutre de M. Sarkozy et de ce qui lui arrive
Même constat concernant les détournements dont il fait l’objet depuis la publication du Canard, comme ce générateur de nom d’emprunt lancé par Slate. "Ça m’importe peu. Si on parlait de vous à Buenos Aires, vous vous en moqueriez. C’est pareil. Je m’en bats les c…", jure Paul Bismuth.
Edit 17h55 : Modification du titre et ajout des déclarations de Paul Bismuth sur LCI