"Ça fait quand même une semaine que vous me faites un procès comme si j'étais la plus grande menteuse de la planète", lance ce jeudi 13 mars, Christiane Taubira, invitée, sur Canal Plus, à expliquer pourquoi elle a, dans un premier temps, assuré n'avoir appris que par la presse le placement sur écoutes de Nicolas Sarkozy.
La Garde des Sceaux, invitée du Grand Journal, reconnaît une erreur mais se défend farouchement, de tout mensonge. Une ligne de conduite dans sa communication cohérente avec sa sortie inopinée lors du point presse post-Conseil des ministres, mercredi 12 mars :
Je ne mens pas. Il peut m'arriver d'être imprécise. Il peut m'arriver d'avoir dit une chose qui n'est pas tout à fait exacte parce que sur le moment je ne me rends pas compte de l'importance d'être tout à fait précise. Je veux bien en convenir. Mais je vous dis de démontrer l'utilité du mensonge dans cette affaire.
Revenant sur les notes, brandies devant les photographes, la ministre se fait ironique : "deux notes que j'ai brandi, effectivement, et ça aussi c'est un péché mortel, j'ai bien constaté".
Puis Christiane Taubira indique qu'elle ne compte "pas refaire la chronologie" mais reconnaît plus explicitement une erreur, avant de la minimiser immédiatement :
Oui, j'admets que je me suis trompée de dates, oui j'admets que je me suis trompée de dates. Quel est l’intérêt que je sache le 26 ou le 28 ?
Un passage isolé par le Lab :
[Bonus track] La ministre de la Justice commet un lapsus en accusant "l'UMP qui organise cette polémique, qui la lance, qui la nourrit", elle ajoute :
Dans ce pays, l'UMP détermine les lignes électorales, euh, les lignes éditoriales.