Suivez le compte-rendu du Conseil des ministres du 12 mars

Publié à 10h30, le 12 mars 2014 , Modifié à 12h49, le 12 mars 2014

Suivez le compte-rendu du Conseil des ministres du 12 mars
(Maxppp)

LIVE-TWEET - Point NVB, épisode 74. Le gouvernement se réunit ce mercredi 12 mars pour un conseil des ministres marqué par les différentes affaires d'écoutes relatives à Nicolas Sarkozy.

Le compte-rendu est assuré par la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem et à suivre avec @DelphineLegoute sur Twitter.

#SARKOZY SUR ÉCOUTES

Après les révélations du Monde relatives à la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy par la justice, l'opposition accuse Christiane Taubira d'avoir "menti" en affirmant ignorer ces écoutes et demande sa démission. Elle s'interroge plus généralement sur les connaissances de François Hollande et de son Premier ministre sur ce dossier judiciaire et s'étonne de la "coïncidence" voulant que ces informations sortent à quelques semaines des municipales. En réponse, la majorité dénonce "l'enfumage" pratiquée par l'opposition qui voudrait faire oublier le vrai sujet : l'ex-président de la République est visé par une information judiciaire pour violation du secret de l'instruction et trafic d'influence suite à ces écoutes. Il est également soupçonné dans le cadre du financement de sa campagne de 2007 d'une aide de la Libye de Mouammar Kadhafi.

#TAUBIRA ASSURE NE PAS AVOIR MENTI

Lors du point-presse à l'issue du Conseil des ministres, Christiane Taubira a nié avoir menti, et ne souhaite pas démissionner :

Non, je n'ai pas menti. J'ai bien entendu que depuis quelques jours, des parangons de justice et de vertu demandent ma démission. Non, je ne démissionne pas. Non, je n'ai pas menti. Je n'ai pas raconté des histoires qui n'existent pas. Je n'ai pas menti. Je le dis, je le répète, très fortement.

La garde des sceaux admet ensuite qu'il y a peut-être eu un "malentendu", pas un mensonge :

Où aurais-je menti ? D'une phrase simplement. Je veux bien éventuellement entendre un malentendu, mais je dis clairement qu'il n'y a pas de mensonge. [...] Je redis que je n'ai toujours pas d'information concernant la date, la durée, le contenu des interceptions judiciaires.

Les seules informations dont disposait Christiane Taubira, assure-t-elle, brandissant un document de la Chancellerie, étaient la qualification des faits reprochés à Nicolas Sarkozy :

L'ouverture d'une information judiciare a lieu sur la présomption de faits qualifiés comme étant une violation du secret de l'instruction, trafic d'influence actif ou passif, complicité ou recel de ces délits.

Cette lettre est envoyée à la ministre le 26 février. Elle en a connaissance le 28 février.

Christiane Taubira assure par ailleurs ne pas avoir informé le président de la République de l'ouverture de cette information judiciaire. "Eberluée par ce qui se passe depuis 24 heures", elle confirme en revanche en avoir informé Jean-Marc Ayrault puis informé François Hollande le 4 mars lorsque les juges d'instruction ont lancé les perquisitions chez l'avocat de Nicolas Sarkozy.

#TAUBIRA AUX CÔTÉS DE NVB

Christiane Taubira, ministre de la Justice accusée d'avoir menti sur TF1, sera exceptionnellement présente au point-presse de Najat Vallaud-Belkacem, et garde le sourire :

Question existentielle, du coup, du côté du service de presse :

Les deux sont d'ailleurs arrivées côte à côte, souriantes, au point presse :

#LE MOT DE HOLLANDE

Hors de question pour François Hollande de lâcher Christiane Taubira. En tout cas pas aujourd'hui, en plein Conseil des ministres. La journaliste à Associated Press Sylvie Corbet retranscrit sur Twitter des propos tenus par le ministre des Relations au Parlement Alain Vidalies :

#SARKOLEAKS

C'est l'autre affaire d'écoutes touchant Nicolas Sarkozy avec cette fois-ci la sortie des enregistrements réalisés à son insu par son conseiller officieux, Patrick Buisson. Ce dernier possèderait en tout 280 heures d'écoutes archivées sur 60 DVD, selon le Canard enchaîné. L'ancien chef d'Etat et son épouse ont annoncé leur intention de porter plainte à la fois contre l'auteur de l'enregistrement et contre la diffusion des enregistrements.

#VILLEPIN

Selon The Telegraph, l'ancien Premier ministre est revenu travailler une seule journée au quai d'Orsay pour toucher un bonus retraite de 100.000€ dans le cadre de ses anciennes fonctions de diplomate. Rien d'illégal, selon les sources du quotidien britannique, mais qui a "certainement dû être approuvé par Laurent Fabius". Dominique de Villepin plaide quant à lui pour une "erreur administrative" qu'il a "demandé de rectifier".

Interrogée par le Lab, Najat Vallaud-Belkacem a confirmé l'information, expliquant que Dominique de Villepin avait demandé à bénéficier d'un décret de juin 2011. "Oui, le ministre des Affaires étrangères a accédé à cette demande", ajoute la porte-parole du gouvernement.

Du rab sur le Lab

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