INFO LAB – Calme, toujours maître de lui, en apparence, Bernard Cazeneuve en a gros sur la patate des accusations, notamment des écolos, qui pèsent sur lui depuis le drame de Sivens. Car, pour le placide ministre de l’Intérieur, la vengeance est un plat qui se mange froid. Bien froid.
PAS D’EXCUSES. "Je ne présenterai pas d’excuse", a-t-il confié en privé avant de le réitérer ce mardi 25 novembre sur LCI. Le ministre considère que l'incident avec François De Rugy, avec qui il a réglé ses comptes en plein hémicycle de l’Assemblée, est clos. Mais plus globalement, dans la violente polémique sur les conditions de la mort de Rémi Fraisse, le premier flic de France estime que c'est plutôt lui qui pourrait attendre des excuses de ses détracteurs.
LA LISTE. Ses détracteurs justement, Bernard Cazeneuve sait parfaitement qui ils sont. Et il saura s’en souvenir. Ainsi tient-il à jour, avec l’aide de son cabinet, un dossier dans lequel il a conservé toutes les coupures de presse ainsi que les retranscriptions des attaques dont il a été la cible. Comme "la tâche indélébile sur l’action du gouvernement" que lui a reproché Cécile Duflot ou encore la saillie de François de Rugy estimant qu’il avait "sali l’honneur de la gendarmerie". Des attaques dont le ministre n’hésite pas à dresser l’inventaire auprès de ses visiteurs.
LA VERITE. Bernard Cazeneuve en est convaincu : "la vérité finira par éclater", affirme-t-il en privé. Et ce, grâce aux images des caméras de Serge Moati qui permettront, d’après lui, de le réhabiliter après avoir reçu "un paquet d’insultes", dixit son cabinet. Bernard Cazeneuve se félicite que "tout a été filmé". Il pense que le film, en immersion dans son ministère, montrera la vérité sur les jours qui ont suivi l’épisode Sivens. Même si les caméras n’étaient pas là le soir du drame en question.