C’est une guerre ouverte entre les écolos et Bernard Cazeneuve. Après le drame de Sivens, qui a vu la mort d’un jeune militant, les élus EELV n’ont pas eu de mots assez durs envers le ministre de l’Intérieur, dont ils ont demandé la démission. En réponse, Bernard Cazeneuve a dressé la liste de tous ceux qui l’ont attaqué, de manière illégitime selon lui, dans cette affaire.
Et Bernard Cazeneuve, qui menace de faire fuiter des images du documentaire que tourne Serge Moati sur lui pour prouver sa bonne foi, d’avoir la rancune tenace envers deux ténors des Verts : Jean-Vincent Placé et François de Rugy, avec qui il a réglé ses comptes en plein hémicycle parlant "de la haine que vous avez à la commissure des lèvres".
Dans Libération de ce vendredi 28 novembre, le premier flic de France poursuit sa contre-attaque contre les deux écologistes, qu’il accuse de chercher "seulement la lumière" et en particulier celle des caméras. Ce qu’il explique avec son humour placide :
Des gens sans conviction politique ni rigueur intellectuelle. Ils cherchent seulement la lumière. Le soir, quand ils rentrent chez eux, je suis sûr qu’ils parlent aux caméras du parking.
Les intéressés apprécieront. Et pas certain que cela permette d’enterrer la hache de guerre entre le ministre et ses détracteurs.
[Edit 7h55] La réponse de François de Rugy, coprésident du groupe écolo à l'Assemblée nationale :
.@leLab_E1 Est-il normal qu'un ministre de l'intérieur ait la vindicte aussi obsessionnelle ? #JePoseLaQuestion Et ce n'est pas rassurant...
— François de Rugy (@FdeRugy) 28 Novembre 2014
.@leLab_E1 Et je tiens à préciser qu'il n'y a pas de caméras ni dans ma rue ni dans mon garage... L'humour vaut mieux que la polémique ;-)
— François de Rugy (@FdeRugy) 28 Novembre 2014