#FOOTPOLITIQUE - Thierry Braillard est un homme heureux, "toujours ministre et toujours heureux de l'être". Membre du Parti radical de Gauche (PRG), le secrétaire d'État aux Sports s'est félicité, samedi 18 octobre sur I>télé, de la décision de son parti de rester dans la majorité gouvernementale.
Car s'il en avait été autrement, il aurait dû quitter son poste au gouvernement. Et il a volontiers admis qu'il aurait été "absurde" que le PRG coupe les ponts avec les socialistes. Il l'a fait par une petite blagounette sportive :
"Oui, notamment par rapport au succès que le PSG va avoir dans les semaines qui viennent. En tant que secrétaire d'État, j'aurais tort de ne pas m'en réjouir.
"
Ce qui permet à son interlocuteur de rebondir sur une actualité footballistique qui fait polémique : le match Lens-PSG, remporté 3-1 par les Parisiens vendredi soir, au cours duquel l'arbitre a distribué 3 cartons rouges en l'espace de quelques minutes . Question du journaliste : "Terrible arbitrage hier soir. Faut-il le réformer ?" Et Thierry Braillard répond par l'affirmative :
"L'arbitrage en France ne se porte pas bien. Ça ne vous a pas échappé : à la Coupe du monde au Brésil, il n'y a pas eu d'arbitre français sélectionné. Je constate que l'année passée il y a eu des problèmes, cette année il y a de nouveau des problèmes. Je crois que le statut des arbitres est une vraie question qu'il va falloir maintenant que les instances du football se posent.
C'est un statut un peu hybride, est-ce qu'il ne faut pas professionnaliser définitivement les arbitres de football ? Je crois que la question est posée.
"
Le secrétaire d'État n'a-t-il pas "honte" du spectacle offert par les radicaux de gauche ces derniers jours, eux qui ont menacé à quatre reprises, depuis juillet, de quitter le gouvernement ? Absolument pas. S'il "met de côté" Manuel Valls (son soutien au premier ministre pourrait même lui quitter sa place au sein du PRG), Thierry Braillard estime que les membres de son parti méritaient "plus de respect" de la part des socialistes :
"Non, je n'ai pas honte, je pense qu'il fallait que les socialistes - je mets de côté Manuel Valls - prennent conscience qu'au gouvernement il n'y a pas trois partis, il n'y a pas quatre partis, il y en a deux, et que les radicaux de gauche méritent un peu plus de respect et de considération et d'être vus comme un véritable partenaire, pas simplement comme un supplétif qui amène quelques voix à l'Assemblée quand il y a un vote important.
"