Thomas Thévenoud déchaîne les passions au conseil général de Saône-et-Loire

Publié à 17h50, le 18 décembre 2014 , Modifié à 18h49, le 18 décembre 2014

Thomas Thévenoud déchaîne les passions au conseil général de Saône-et-Loire
Thomas Thévenoud © Maxppp

Les politiques en font-ils trop sur le cas Thomas Thévenoud ? Depuis sa disgrâce pour cause d'impayés au fisc, l'ex-secrétaire d'Etat au Commerce extérieur fait l'objet d'un boycott en règle de la part de ses collègues parlementaires. Quand ce n'est pas Olivier Falorni qui quitte ostensiblement une séance au cours de il laquelle intervient, ce sont les parlementaires (de gauche comme de droite) qui lui refusent l'accès à une commission spéciale de l'Assemblée nationale.

Une mise en quarantaine qui ne concerne pas seulement le Palais Bourbon. Au conseil général de Saône-et-Loire, où siège aussi Thomas Thévenoud, même tableau. Comme nous l'apprend le site d'information Creusot info, le socialiste déchu a eu droit à une séance remuante ce jeudi 18 décembre.

C'est la dernière fois que l'élu du canton de Montcenis siège à l'hôtel du département d'ici aux départementales de mars 2015. L'opposition de droite aurait tort de laisser passer une telle occasion ! Le leader de l'UMP lance les hostilités en prenant prétexte d'une intervention sur la "marque" départementale, financée à grands frais par l'exécutif socialiste :

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La marque reste inconnue. La Saône-et-Loire est tristement plus connue par les affaires qui ont touché votre collègue de la majorité.

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Sur un ton grave, le chef de l'UDI prend ensuite le relai :

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Thomas, franchement, quoi que tu aies fait, pense à l'image qui est donnée, chaque fois que tu apparais. C'est comme si tu ne tenais pas compte de ce qui est ressenti (...). C'est grave, c'est le système qui est en compte.

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Devant le refus de la majorité d'autoriser un vote "sur l'acceptation de la présence de Monsieur Thomas Thévenoud", les élus de droite déclenchent une interruption de séance. Lors de cette pause, précise Creusot Info, plusieurs conseillers généraux viennent saluer ou réconforter Thomas Thévenoud. "Je ne suis pas solidaire de ce qu'il a fait. Mais on n'a pas à être les juges des uns des autres", le défend la députée PS Cécile Untermaier devant la presse.

Arnaud Montebourg, en revanche, reste à distance prudente du pestiféré. Pas question de s'afficher avec celui qu'il considérait pourtant comme un proche jusqu'à ce que ses déboires fiscaux soient étalés au grand jour.

Le chemin de croix de Thomas Thévenoud ne semble pas prêt de prendre fin. Certes, le député ne fait l'objet d'aucune poursuite judiciaire. Mais en refusant de démissionner de ses mandats, malgré les (nombreuses) admonestations de la classe politique, l'ancien secrétaire d’État continue de s'exposer au flot des critiques.

Du rab sur le Lab

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