Tribune de Nicolas Sarkozy : Xavier Bertrand note surtout "les différences" qu’il a avec l’ex-président

Publié à 11h17, le 22 mai 2014 , Modifié à 07h08, le 23 mai 2014

Tribune de Nicolas Sarkozy : Xavier Bertrand note surtout "les différences" qu’il a avec l’ex-président
Xavier Bertrand (Captures d'écran LCP)

EN CAMPAGNE – Il y a d’un côté Jean-François Copé, tout "heureux" que Nicolas Sarkozy intervienne avant les européennes. Il y a de l’autre François Fillon, pour qui la tribune de l’ancien président dans Le Pointn’est pas "l’événement central de la campagne".

Et puis il y a Xavier Bertrand, l’homme qui ne cache plus son ambition présidentielle. Invité de LCP ce jeudi 22 mai, le député UMP de l’Aisne salue une sortie qui "compte tout autant" que celle de Valéry Giscard d’Estaing ; il note essentiellement "les différences" qu’il peut avoir avec l’ex :   

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J’ai une vraie différence avec l’ancien président de la République, une vraie différence. Je pense que le couple franco-allemand est un moteur important mais qu’il ne peut pas être le moteur dominant. […] 


De la même façon j’ai une différence avec l’ancien président de la République sur la question de la politique de la Banque centrale européenne

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L'ancien ministre relève un détaille en particulier : dans sa tribune publiée par Le Point, Nicolas Sarkozy n’appelle pas à voter pour le parti présidé par Jean-François Copé. Le nom de l’UMP n’est même pas mentionné. Et cela énerve profondément Xavier Bertrand :

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Nicolas Sarkozy s’engage pour l’Europe. Beaucoup d’électeurs de droite auraient aimé qu’il s’engage pour l’UMP, qu’il s’engage clairement pour l’UMP. […] Nous voterons de la même façon et je crois que ça aurait été bien qu’il le dise.

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L’ambition présidentielle de l’ancien ministre du Travail le rendrait-il mordant ? Pas du tout, se défend-il :

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J’ai l’air d’être agressif ? […] Ce que je vous dis là je lui ai dit en face il y a quelque mois. J’aime la cohérence.

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Une "cohérence" qui a une réciproque. Dans sa tribune, Nicolas Sarkozy fustige ceux qui voudraient réduire l'influence du couple franco-allemand : "L'Allemagne n'est pas un choix, n'est pas une alternative, elle est un fait. La géographie et l'histoire nous ont faits voisins. A-t-on jamais connu un pays ayant changé d'adresse ?" écrit l'ancien président. 

En janvier 2014, Xavier Bertrand et Nicolas Sarkozy ont déjeuné ensemble. La scène avait été racontée à L’Express dans des propos attribués à Xavier Bertrand : "Je lui ai dit tout ce que j'avais sur le cœur, tout ce que je n'avais pas pu lui dire quand j'étais au gouvernement. Je lui ai dit que je ne voulais pas être son ministre ni son Premier ministre, je lui ai dit que je voulais être président."

Commentaire de l’ancien président à propos de cette rencontre, rapporté par L’Express :

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J’ai déjeuné avec la grenouille et, moi, j’étais le bœuf

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