Une créche retirée en Vendée, Robert Ménard qui résiste au préfet à Beziers... La polémique qui grandit

Publié à 19h43, le 04 décembre 2014 , Modifié à 19h49, le 04 décembre 2014

Une créche retirée en Vendée, Robert Ménard qui résiste au préfet à Beziers... La polémique qui grandit

Le conseil général de Vendée doit retirer sa crèche de Noël au nom de la séparation ente l’Église et l’État. Le tribunal administratif de Nantes a tranché provoquant la colère du sénateur UMP et président du conseil général Bruno Retailleau. Il juge cette décision "grotesque", "injuste" et "inquiétante", estimant que la crèche "fait partie d'un patrimoine commun qui nous rassemble bien au-delà des convictions des uns et des autres". Un sentiment partagé par de nombreuses personnalités de droite à l'instar de Nadine Morano sur twitter :  

A gauche également, on estime que cette bataille là n'est pas forcement une bonne bataille. Julien Dray ce jeudi 4 décembre sur BFM TV estime :  

La crèche c'est effectivement religieux, elle a un symbole mais elle va plus loin et je pense qu’il faut faire attention à mener les bonnes batailles. Sur le plan de la laïcité il y a des batailles plus importantes.

Julien Dray comprend cependant qu'il puisse parfois y avoir une impression de "deux poids deux mesures" vis-à-vis des symboles religieux : "La laïcité est souvent brandie en ce moment par rapport à la religion musulmane et pour les autres il y a beaucoup plus de tolérance, donc il faut faire attention."

Pourtant, sur les réseaux sociaux, les réseaux d'extrême droite mettent l'inverse en avant : une souplesse pour la religion musulmane et une fermeté envers la religion chrétienne comme le montre ce tweet de Nicolas Bay, secrétaire général du FN : 

Gilbert Collard, député apparenté FN, lui s'appuie sur un autre argument :

Au même moment le préfet de l’Hérault demandait à Robert Ménard de retirer sa crèche de la mairie de Béziers. L'édile proche du FN choisit de lui résister.

Pourtant, et tout le monde l’a un peu oublié : en 2011, une crèche était installée sur les Champs-Élysées à Paris, lieu public par excellence. Bertrand Delanoé, alors maire socialiste de Paris avait posé trois conditions :

Que la paroisse n’apparaisse plus comme étant l’organisateur, qu’il n’y ait aucun prosélytisme et aucune présence humaine.

Cette installation n'avait alors provoqué que quelques remous.

Du rab sur le Lab

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