Une dissolution ne servirait qu’un parti, le Front national, par Olivier Duhamel

Publié à 10h22, le 27 octobre 2014 , Modifié à 10h22, le 27 octobre 2014

Une dissolution ne servirait qu’un parti, le Front national, par Olivier Duhamel
Image Olivier Duhamel

Olivier Duhamel

La dissolution annoncée de tous côtés.

Tantôt comme une certitude. Ainsi, à gauche toute, Jean-Luc Mélenchon dans le quotidien L’Opinion du week-end dernier :

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Il va dissoudre.

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Tantôt comme une nécessité. Ainsi, au centre absolu, François Bayrou ce dimanche dans l'émission "Le Grand Rendez-Vous", diffusée par Europe 1, i>Télé et Le Mondeprône la dissolution "pour que le peuple exprime son jugement sur la politique suivie et la manière dont elle est suivie. (...) Je ne pense pas qu'il y ait d'autres solutions".

>> La dissolution néfaste de tous points de vue

- Néfaste pour les socialistes : Ils seraient laminés. Pire qu’en 1993. Le groupe socialiste est alors passé de 275 députés à 57.

- Néfaste pour François Hollande : Au mieux, il perdrait l’essentiel de ses pouvoirs dans une cohabitation très dure. Au pire, il serait obligé de démissionner.

- Néfaste pour la droite : Au mieux, elle gouvernerait deux ans seulement, jusqu’à la présidentielle de 2017. Au pire, elle deviendrait quasi-factieuse en voulant forcer Hollande à démissionner.

- Néfaste pour la Ve République : Sa force consiste à accorder le pouvoir afin qu’il soit exercé cinq ans durant et jugé à l’échéance. Détruire cet atout nous ramènerait à l’instabilité d’antan.

- En vérité, une dissolution ne servirait qu’un parti, le Front national qui gagnerait nombre de députés.

Du rab sur le Lab

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