La dissolution annoncée de tous côtés.
Tantôt comme une certitude. Ainsi, à gauche toute, Jean-Luc Mélenchon dans le quotidien L’Opinion du week-end dernier :
"Il va dissoudre.
"
Tantôt comme une nécessité. Ainsi, au centre absolu, François Bayrou ce dimanche dans l'émission "Le Grand Rendez-Vous", diffusée par Europe 1, i>Télé et Le Mondeprône la dissolution "pour que le peuple exprime son jugement sur la politique suivie et la manière dont elle est suivie. (...) Je ne pense pas qu'il y ait d'autres solutions".
>> La dissolution néfaste de tous points de vue
- Néfaste pour les socialistes : Ils seraient laminés. Pire qu’en 1993. Le groupe socialiste est alors passé de 275 députés à 57.
- Néfaste pour François Hollande : Au mieux, il perdrait l’essentiel de ses pouvoirs dans une cohabitation très dure. Au pire, il serait obligé de démissionner.
- Néfaste pour la droite : Au mieux, elle gouvernerait deux ans seulement, jusqu’à la présidentielle de 2017. Au pire, elle deviendrait quasi-factieuse en voulant forcer Hollande à démissionner.
- Néfaste pour la Ve République : Sa force consiste à accorder le pouvoir afin qu’il soit exercé cinq ans durant et jugé à l’échéance. Détruire cet atout nous ramènerait à l’instabilité d’antan.
- En vérité, une dissolution ne servirait qu’un parti, le Front national qui gagnerait nombre de députés.