À Corbeil-Essonnes, il sera bientôt possible de déambuler sur une avenue Serge Dassault. La municipalité dirigée par l’UMP Jean-Pierre Bechter, successeur de l’industriel milliardaire à la tête de la commune, en a décidé ainsi lundi 30 mars, rapporte le site Essonne Info.
Détail qui ne manque pas de sel : la nouvelle artère rebaptisera du même coup une partie du boulevard… Jean Jaurès. Pour calmer l’éventuelle indignation de la gauche corbeil-essonnoise et des communistes en particulier, une autre avenue prendra le nom de Roger Combrisson (maire PCF de la ville de 1959 à 1992).
Mais à la différence de ce dernier, Serge Dassault aura donc sa plaque de son vivant (il aura 90 ans samedi). Pour justifier cet honneur peu commun, la délibération votée lundi en conseil municipal ne lésine pas sur les superlatifs :
La ville de Corbeil-Essonnes souhaite rendre un hommage et exprimer sa reconnaissance aux deux précédents maires qui, par la longévité de leurs mandats et l’exceptionnelle richesse de leur bilan, ont marqué d’une empreinte indélébile notre histoire et ont contribué à façonner le caractère propre et l’identité de notre commune.
Serge Dassault, sénateur, patron du Figaro et homme d’affaires, fait actuellement l’objet de plusieurs enquêtes judiciaires, dont une pour des soupçons d’achat de voix lors des municipales de 2009 et 2010 à Corbeil-Essonnes. Un dossier dans lequel Jean-Pierre Bechter, premier magistrat de la ville depuis ce dernier scrutin, est lui-même mis en examen.