A New York, Fabius prend la main sur le dossier du Mali, aux dépens Le Drian

Publié à 17h05, le 25 septembre 2012 , Modifié à 16h19, le 26 septembre 2012

A New York, Fabius prend la main sur le dossier du Mali, aux dépens Le Drian
Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, en 2012. (Maxppp)

DIPLOMATIE - Le Mali, c'est son affaire, celle de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. Et surtout pas celle de son collègue de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

A New York, où il précédait de quelques heures la venue de François Hollande, Laurent Fabius fait la tournée de ses homologues, raconte Les Inrocks, qui l'a suivi pendant son déplacement.

Et rapporte, dans un article mis en ligne le 25 septembre 2012, l'appropriation du ministre des Affaires étrangères du dossier du Mali... aux dépens de son collègue de la Défense :

"Je suis personnellement chargé de ce dossier."

La veille déjà, lundi 24, Laurent Fabius a lu la lettre rapportant la demande de Bamako faite au secrétaire général des Nations unies demandant une intervention militaire dans le Nord du Mali, explique lejdd.fr. "Laurent Fabius est associé à la lettre. Il a marqué un point", souligne l’hebdomadaire.

Pour bien marquer qu'il a les choses en main, Laurent Fabius affirme que de son côté, le dossier avance : 

"Nous avons déjà pris pas mal de contacts avec nos collègues du Conseil de sécurité, en particulier les Russes, les Chinois, pour leur exposer ce qui est en cause et les convaincre de la nécessité d’intervenir."

Et souligne son intention : "Il n’est pas question de se substituer à quiconque mais d’aider à ce que le Mali recouvre son intégrité", réaffirmant que la France :

"n'a pas pas du tout l’intention d’avoir des troupes au sol".

"C’est aux Africains d’agir. Si notre aide est requise, elle sera apportée, mais pas sous l’aide d’une présence militaire au sol."

Son entourage enfonce le clou, cité par Les Inrocks, pour bien faire comprendre que pour le patron du quai d'Orsay, l'offensive militaire n'est pas la priorité :

"C’est la diplomatie en premier."

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