La presse financière britannique et américaine se montre critique envers François Hollande, l'homme qui pose le monde de la finance comme "son adversaire". Il est dépeint sans carrure ni charisme, inexperimenté, une "menace" pour la France et la zone euro. Sans surprise, Nicolas Sarkozy est le favori.
Les critiques
L'éditorialiste Matthew Lynn déclare dans le Wall Street Journal :
Quelques années à la gestion des parkings de Tulle ne semble pas être la qualification idéale pour faire face à l'une des plus graves crises à laquelle l'Europe ait fait face depuis la Seconde Guerre mondiale.
Ses compétences, mais aussi son physique sont mis en cause : [l'homme a été, ndlr] poussé à "s'amincir, teindre ses cheveux, et porter des costumes sombres" pour se donner une image présidentiable.
Sarkozy : un bilan en demi-teinte
Si Sarkozy est le favori des journaux proche des marchés boursiers, son bilan ne joue pas forcément en sa faveur, rappelle The Economist.
Après cinq années décevantes, qui peut le croire ?
Charlemagne, bloggueur à The Economist, ajoute :
Même si de nombreux outsiders rejettent le duo Merkozy, ils craignent encore plus une paralysie franco-allemande.
Dans la gestion de la crise européenne, Nicolas Sarkozy apparait comme le meilleur choix par défaut.
Hollande contre le monde de la finance
Dans son discours au Bourget, le 22 janvier dernier, François Hollande déclarait :
Je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c'est le monde de la finance.
Il a ensuite listé différentes propositions : séparation des banques de dépôt et des banques d'investissement, interdiction des produits toxiques, encadrement des bonus, etc.