Depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant est relativement discret dans les médias. Mais ce 1er novembre sur RTL, en tant que ministre de l'Intérieur au moment des faits, il est venu défendre l'action de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans l'affaire Merah.
Les accusations contre la DCRI : Libération et Le Parisien rapportent ce 1er novembre les auditions des policiers toulousains du Renseignements chargés d'observer Mohamed Merah. Ces derniers auraient tenté de transmettre son dossier au parquet antiterroriste dès juin 2011. Mais ils se seraient heurtés à l'absence de réaction de la Direction du renseignement.
La défense de Claude Guéant : L'ancien ministre de l'Intérieur refuse ce qu'il appelle une possible "réécriture de l'histoire"a posteriori.
"Il est évident que l’ensemble des fonctionnaires de police n’ont qu’un objectif, c’est leur raison d’être, c’est de protéger les Français.
Il peut y avoir des hésitations, il peut y avoir après coup des réécritures de l'histoire. Un signal qui n’a pas de signification il y a un ou deux ans peut en trouver plus tard.
"
Il insiste ensuite sur le fait que "toutes les observations n'ont jamais révélé de dangerosité" de la part de Mohamed Merah et renvoie la balle aux services de renseignement israélien et américain :
"Il n’y avait aucun signe de passage à l’acte. Il a été autorisé à séjourner en Israël. Il a été interpelé en Afghanistan par les services américains qui n’ont même pas éprouvé le besoin de se livrer à un interrogatoire plus poussé.
"
Ce 1er novembre, François Hollande et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, se rendent à Toulouse pour un hommage aux victimes de Mohamed Merah. Une cérémonie au collège-lycée Ozar Hatorah est prévue à 13h30.