Alain Juppé n’a de cesse de le répéter : l’élection pour la présidence de l’UMP, qui aura lieu en novembre, doit être déconnectée de la présidentielle de 2017. Il l’avait expliqué, entre autres, sur son blog début juillet.
Dans Sud-Ouest , qui rapporte ses propos dans un article du 12 septembre, l'ancien ministre et maire de Bordeaux passe un cap.
Il s'énerve et se dit :
"stupéfait par ces quadras de l'UMP qui croient que 2017 est gagné et se répartissent déjà les ministères.
2017, c'est dans cinq ans."
En ligne de mire, François Fillon, qui vise l'Elysée mais aussi Jean-François Copé qui a les yeux rivés sur 2017, explique un article du Point.fr publié le 4 mai 2012.
Une prise de position qui tranche avec ses objectifs d'apaisement et d'unité affiché depuis plusieurs mois.
Le 27 août, sur RTL , après avoir affirmé qu'il ne se lancerait pas dans la course à l'UMP, il expliquait vouloir "contribuer à ce que cette compétition se passe dans des conditions convenables et ne laisse pas de trace sur l'unité de l'UMP."
Pour apaiser les tensions, Alain Juppé envisageait même fin août, l'idée de participer à un "conseil des sages ", et disposait du soutien, entre autres, de Valérie Pécresse .
[Edit du 12 septembre, 11h30] François Fillon est âgé de 58 ans, Jean-François Copé, lui, de 48 ans.