Invité du Grand rendez-vous Europe 1, i-TELE, Le Parisien ce 3 février, Alain Juppé est revenu sur son opposition au projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels et discuté en ce moment-même à l'Assemblée nationale. Comme beaucoup à droite, l'ancien Premier ministre plaide pour une "union civile" pour les couples gays. Mais pas seulement.
Alain Juppé explique que le terme "union civile" devrait être appliqué à tous - homo comme hétéro - pour laisser le mot "mariage" aux unions religieuses :
J’aurais préféré qu’on dise union civile pour tout le monde et qu’on laisse le mot de mariage à l’Eglise, pour ceux qui y vont. Mais ça c’est un combat d’arrière garde.
Une façon de mettre tout le monde sur un pied d'égalité non pas sur le modèle du mariage mais sur celui de l'union civile. Un argument qu'Alain Juppé ne développe pas plus en avant, considérant que le débat actuel n'est pas là.
L'ancien Premier ministre est revenu également sur ses préconisations pour les couples de même sexe et qui, à ses yeux, feraient "consensus" dans la société :
Oui à la célébration en mairie d’un acte d’union civile entre personnes du même sexe.
Oui à un statut particulier pour le beau-père ou la belle-mère.
Non à l’adoption directe, non a fortiori à la PMA et à la GPA.
Le maire de Bordeaux estime qu'un tel projet aurait évité de tomber "dans le maximalisme des deux côtés". Et cite en exemple de cet "extrémisme" , la proposition de la députée socialiste Sandrine Mazetier de changer le nom de l'école maternelle et de le remplacer par un autre plus "neutre" :
Quand je vois aujourd’hui qu’on franchit les limites du ridicule en proposant de débaptiser les écoles maternelles sous prétexte que le terme est genré, car il y a le mot de "mère". Là, on voit bien qu’il y a des extrémismes de tous les côtés.