Alain Vidalies met en garde contre l’attraction d’un Front national qui, une fois élu, ne fait rien

Publié à 10h06, le 25 juin 2013 , Modifié à 10h14, le 25 juin 2013

Alain Vidalies met en garde contre l’attraction d’un Front national qui, une fois élu, ne fait rien
Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard à l'Assemblée nationale (Maxppp)

ET ILS SONT OÙ ? - Invité de LCI ce 25 juin après le très haut score du Front national dans l'ancien fief de Jérôme Cahuzac, Alain Vidalies a insisté sur la nécessité pour le PS de maintenir un Front républicain anti-FN, que certains à gauche remettent aujourd'hui en cause. Il a surtout estimé qu'il fallait "déconstruire" le programme du FN en expliquant aux Français à quel point, une fois élu, un parlementaire frontiste ... ne fait rien.

Pour cela, le ministre des Relations avec le Parlement prend l'exemple du débat sur la Transparence, qui a animé la commission des lois de l'Assemblée nationale et l'hémicycle les semaines précédentes. Selon lui, ce projet de loi visant à mieux encadrer les parlementaires aurait dû être, en toute logique, un terrain de jeu idéal pour le FN qui "passe son temps à donner des leçons à tous les élus".

Or les deux députés, Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen, n'ont dit mot :

La semaine dernière on avait un débat sur la transparence. Ces gens qui donnent des leçons à tous les élus, à la terre entière, qui font de l’antiparlementarisme leur fond de commerce, ils étaient où ?!

Ils étaient où les députés du Front national ? Ils n’étaient pas là ! Absents ! Jamais ! Zéro !

Pendant trois jours et trois nuits, zéro, aucune proposition !

Selon les vérifications du Lab, Gilbert Collard et Marion Maréchal Le Pen ne sont effectivement pas intervenus une seule fois lors des débats en séance publique qui se sont tenus entre le 17 et le 19 juin, souvent une bonne partie de la nuit. Si Gilbert Collard a déposé trois amendements techniques, il ne les a pas soutenus. Marion Maréchal-Le Pen n'en a déposé aucun.

Gilbert Collard est en revanche intervenu lors des travaux en commission pour défendre la possibilité de cumuler mandat et activité professionnelle.

Lors d'un précédent débat, celui sur le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels, les deux députés avaient théorisé leur non-participation. Gilbert Collard avait ainsi déclaré que "débattre à l'Assemblée" ne servait "à rien" :

On perd notre temps car de toutes façons la loi majoritaire s’imposera, rien ne fera changer d’idée un socialiste endoctriné, rien ! Il n’y a pas un argument qui passe.

Notons que le projet de loi sur la transparence de la vie publique a été largement amendé, par les députés de la majorité mais aussi par des élus de l'opposition, comme Lionel Tardy, Jean-Pierre Decool, Charles de Courson ou encore Laurent Wauquiez. Certains ont été adoptés avec avis favorable du gouvernement.

Du rab sur le Lab

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