Alain Vidalies reconnait implicitement que "la présidence normale" de François Hollande était un argument électoral anti-Sarkozy

Publié à 10h55, le 18 décembre 2013 , Modifié à 11h22, le 18 décembre 2013

Alain Vidalies reconnait implicitement que "la présidence normale" de François Hollande était un argument électoral anti-Sarkozy
Alain Vidalies. (Capture d'écran)

NORMALITUDE – Durant la campagne présidentielle, François Hollande avait fait de sa "présidence normale" un argument-phare contre Nicolas Sarkozy. Un argument plus électoral que politique ? Le ministre des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, le reconnait implicitement ce mercredi 18 décembre dans la matinale de LCI/Radio Classique.

Concédant que ce sont "deux termes un peu contradictoires", l’horloger parlementaire du gouvernement, rattaché à Matignon, avoue également ne jamais avoir trop compris le sens profond de cette formule :

La présidence normale, je ne sais pas si elle est terminée, très honnêtement je n’ai jamais trop mesuré ce qu’il voulait dire.

Et de reconnaître qu’il y avait dans cette campagne autour de la "présidence normale" avant tout un argument pour contrer Nicolas Sarkozy.

Je crois que c’était une réaction par rapport à une pratique ou à une façon d’être de son… de Nicolas Sarkozy, parce que la présidence normale, à la limite, ce sont deux termes un peu contradictoires.

Donc la présidence normale est aujourd’hui terminée ? demande alors Guillaume Durand à Alain Vidalies. Qui dément mais donne une autre interprétation de cette manière d’exercer le pouvoir à l’Elysée :

Non, non, je pense que le président de la République, dans son rapport aux autres, il a voulu marquer une rupture, donc il n’abandonne pas ce terme là.

Pour Alain Vidalies, il ne faut pas oublier la responsabilité que confère le rôle de chef de l’Etat. Ainsi, selon lui, François Hollande est plus président que normal, poids de la charge oblige :

Mais en même temps il est d’abord… dans présidence normale, il n’y a pas que normale, il y a d’abord présidence.

BONUS TRACK : La presse ? "Impressionniste"

Interrogé sur le supposé avis de décès, avancé par les médias, de la remise à plat fiscale promise par Jean-Marc Ayrault, Alain Vidalies assure que la "réforme fiscale n’est pas enterrée". Et peste contre la responsabilité de la presse qu’il qualifie "d’impressionniste" :

Je vous dis que ça ne correspond pas à ce que je vis, et que tout ce que je lis me paraît totalement impressionniste, je veux dire ça n’a aucun sens. (…)

C’est une autre version de la réalité, l’impressionnisme.

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