LE BERGER A LA BERGERE - Anne Hidalgo avait assuré jeudi ne "pas croire une seconde"à l'hypothèse Duflot à Paris. Elle "a tort", répond dans le Journal du Dimanche un cadre du parti de la ministre du Logement, Europe-Ecologie/Les Verts. David Cormand, délégué national aux élus, aux élections et aux relations extérieures, explique au Lab :
Cécile Duflot a dit et redit qu'elle ne s'interdisait rien.
Et pour avoir travaillé avec elle, je dis que quand elle dit quelque chose, c'est que c'est vrai.
Chez EELV, poursuit-il, on "prend très au sérieux la candidature de NKM". D'autant que la députée et maire de Longjumeau a, "à tort ou à raison, une image écolo".
C'est sans doute l'une des raisons qui a décidé le parti, lors d'une assemblée générale fin février, à présenter des listes autonomes en 2014.
Car la droite à Paris semble bien être sur la voie de l'unification. A contrario, donc, d'une gauche où la majorité de gouvernement ne chercherait pas à s'unifier. Cette division de la gauche n'est pour autant pas nécessairement une mauvaise chose, estime David Cormand.
Et le délégué EELV aux élections de rappeler à escient qu'en 2001, c'était, assure-t-il, grâce à une bonne candidature écolo que la gauche avait ravi Paris à la droite :
La liste écologiste avait fait un bon score en 2001, plus de 12%. C'est ce qui avait permis à la gauche de remporter Paris au second tour. Et ce même si, en nombre de voix, Philippe Séguin était devant.
D'où la nécessité pour le parti écologiste de voir sa liste emmenée par une figure très médiatisée, comme par exemple... Une ministre ? David Cormand botte en touche :
C'est à Cécile Duflot de prendre la décision.
Anne Hidalgo devra donc s'armer de patience pour savoir si elle a, oui ou non, éventé le bluff de la ministre du Logement. EELV a en effet annoncé que ses candidats devraient être désignés avant l'été.