C'est la solution miracle pour 78% des Français. Une union nationale, qui rassemblerait au sein d'un gouvernement plusieurs personnalités des différents partis du pays. Si la classe politique a assez largement rejeté l'hypothèse d'un gouvernement d'union, Anne Hidalgo, candidate socialiste à la Mairie de Paris, assure déjà l'appliquer à sa mesure.
Interrogée lundi 29 avril sur BFM TV, l'actuelle première adjointe de Bertrand Delanoë expliquerassembler des personnalités de tous bords politiques autour de sa candidature :
Vous savez à Paris, moi j'essaye de rassembler très largement. Bien sur d'abord ma famille politique, bien sur la gauche, et j'ai autour de moi, des élus du parti communiste, des élus écologistes qui me soutiennent dès le premier tour.
Mais j'ai aussi des personnalités comme Dominique Versini, ancienne ministre de Jacques Chirac qui participe à ma campagne,à qui j'ai confié une mission sur les questions de pauvreté.
J'ai aussi Corinne Lepage, et je veux rassembler.
Anne Hidalgo révèle-t-elle là une information, ou va-t-elle vite en besogne ? Corinne Lepage n'a en tout cas jamais fait savoir son soutien à la candidate socialiste à Paris.
Et Anne Hidalgo de fustiger la droite actuelle, incapable selon elle d'appliquer l'union nationale. Avec, pour preuve, son attitude lors des débats sur le mariage homo :
Regardez l'attitude de l'opposition, regardez l'attitude de l'UMP, y compris sur un sujet comme celui du mariage. Sur des sujets de société, on a réussi à se retrouver y compris par le passé, je pense au droit à l'avortement, je pense à des grandes thématiques comme celle-là, et ça n'a pas été le cas, et ça a été plutôt un prétexte d'affrontement.
Le mariage gay est un sujet qui ne fait pas non plus consensus à Paris, et Anne Hidalgo le sait bien. Nathalie Kosciusko-Morizet, favorite de la primaire UMP organisée dans la capitale, a choisi "l'abstention engagée" sur ce sujet. Une position qui n'avait évidemment rien à voir avec la bataille de Paris, comme elle l'assurait hier.