Elles ne sont que deux. Deux femmes reposent aujourd'hui au Panthéon, auxquelles la patrie a donné sa reconnaissance éternelle. Deux femmes... sur 72 hommes. Et encore: Marie Curie et Sophie Berthelot y reposent toutes les deux aux côtés de leur mari.
L'idée de faire entrer plus de femmes au Panthéon circule depuis longtemps. Mais lesquelles ? Anne Hidalgo, ce vendredi matin, a plaidé la cause d'Olympe de Gouges :
Une des femmes pour lesquelles il y a un grand consensus aujourd'hui c'est Olympe de Gouges. Elle est quand même une référence, Olympe de Gouges qui avait été décapitée, et donc à qui on avait reconnu le droit d'être décapitée mais pas les droits politiques au moment de la révolution française.
Mais il y en a d'autres, des femmes méritantes pour la patrie...
François Hollande, à la veille de la journée de la femme, a lui-même annoncé être favorable à l'arrivée de personnages féminins au sein du bâtiment :
J'attends les propositions pour prendre le moment venu des décisions, pour accueillir des femmes au Panthéon.
Encore une fois, le président de la République use d'un trait d'humour pour souligner la nécessité de faire entrer des femmes au Panthéon. Il cite Sophie Berthelot et Marie Curie, toutes deux souvent présentées comme les femmes de Marcelin Berthelot et de Pierre Curie. François Hollande, lui, fait l'inverse :
Deux femmes exceptionnelles, qui d'ailleurs ont été accompagnées par leur mari, deux hommes exceptionnels.
Mais il est arrivé que des hommes exceptionnels aient eu aussi des femmes exceptionnels qui ne sont pas rentrées au Panthéon.
Voir le passage à 25'16 :
D'autres hypothèses circulent. Celles de Georges Sand, célèbre romancière, ou de la résistante Lucie Aubrac, décédée en 2007, notamment.
En 2008, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait pris l'initiative d'afficher les visages de neuf grandes femmes de l'histoire de France sur la façade du Panthéon. Simone de Beauvoir, Louise Michel, Colette... Des personnages que Bertrand Delanoë tenait à saluer.
Mais être maire de Paris ne suffit pas pour décider de la "panthéonisation" d'une personnalité. Cette décision se fait par décrêt présidentiel.