"Vous savez je suis très libre, et je le resterai", assure Anne Hidalgo, ce 11 octobre sur RTL. La candidate socialiste à la Mairie de Paris veut surtout dire qu'elle est libre de se démarquer du gouvernement comme bon lui semble, sur les sujets qu'elle veut.
Après avoir estimé que le gouvernement était "allé trop loin" dans l'augmentation des impôts , Anne Hidalgo s'oppose une nouvelle fois à la politique nationale menée: elle est contre la hausse de la TVA dans les transports, et se joint à Jean-Paul Huchon, qui a récemment écrit à Jean-Marc Ayrault pour protester.
Une position prise au nom du pouvoir d'achat des Parisiens :
"On est dans une situation où beaucoup de nos concitoyens sont confrontés à des difficultés en matière de pouvoir d'achat. On est très nombreux à porter cette parole, je joins la mienne à celle de Jean-Paul Huchon.
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Etre la candidate socialiste à la Mairie de Paris alors que le PS est au pouvoir, pas évident pour Anne Hidalgo. Encore moins dans le "contexte politique national compliqué" qu'elle reconnaît. Anne Hidalgo reconnaît que la situation ne joue pas pour elle, et théorise
"Le gouvernement j'ai envie qu'il réussisse. Mais sur un certain nombre de sujets, sur lesquels je pense qu'on devrait faire différemment, je l'ai dit.
Regardez sur la fiscalité: Bertrand Delanoë a pris des mesures en lien avec les présidents des groupes politiques de la gauche à Paris, pour amortir le choc fiscal national sur la situation des Parisiens.
Et on va décider lundi prochain au Conseil municipal de Paris de ces mesures-là.
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Voir la vidéo de l'interview d'Anne Hidalgo :
Bonus track : Anne Hidalgo en "reconquête"
Anne Hidalgo fait partie de la municipalité sortante, mais elle parle comme une challenger. Au début de son interview sur RTL, la candidate à la Mairie de Paris assure être dans "une dynamique de conquête, de reconquête de Paris". Un terme généralement utilisé par l'opposition.
Surpris par l'utilisation de ce terme, son intervieweur lui fait remarquer qu'elle fait partie de la majorité sortante, et Anne Hidalgo précise que la reconquête est son "état d'esprit".