En campagne pour la mairie de Paris, Anne Hidalgo ne veut pas être associée à la politique fiscale du gouvernement

Publié à 09h54, le 23 septembre 2013 , Modifié à 09h58, le 23 septembre 2013

En campagne pour la mairie de Paris, Anne Hidalgo ne veut pas être associée à la politique fiscale du gouvernement
Anne Hidalgo sur BFMTV le 23 septembre 2013 (image BFMTV)

Ne m'assimilez pas à François Hollande. En campagne pour la mairie de Paris, Anne Hidalgo tente de se dissocier le plus possible des mesures fiscales prises par son gouvernement socialiste. Alors que le débat se concentre sur la non-pause fiscale, l'une de ses propositions phares est ainsi de ne pas augmenter les impôts sous son mandat. 

Soutenir François Hollande tout en s'en éloignant le plus possible, un exercice périlleux tenté ce 23 septembre sur BFMTV.

Pour se faire, Anne Hidalgo souligne à plusieurs reprises que les décisions en matière fiscales ne sont pas à son goût et se démarque immédiatement avec ses propres propositions :

Je pense qu’aujourd’hui les Français ne comprennent pas très bien ce qu'il se passe, qu’il y a des messages parfois contradictoires, que la question fiscale est à prendre de façon plus sérieuse.

Vous savez, moi sur Paris, j’ai annoncé qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts sur la prochaine mandature, je m’y engage, car je considère que la question du pouvoir d’achat est très importante.

Ou encore : 

Je ne dirais pas que [la situation nationale] me handicape mais ça me préoccupe. Ce que j’essaye de faire à l’échelle de Paris, c’est d’apporter des réponses, de sécuriser. Vous savez, pour moi, un maire c’est quelqu’un qui a une ambition, une vision pour sa ville, et aussi quelqu’un qui protège.

Et lorsque Jean-Jacques Bourdin lui demande si elle soutient l'action de François Hollande, c'est toujours avec moultes pincettes que la candidate socialiste répond :

Ecoutez, je suis socialiste et j’ai envie que ce gouvernement réussisse. Il y a des points très positifs, comme le fait de donner la priorité à l'école (...).

Sur la question de la fiscalité, je suis de celles qui se sont exprimées pour dire "stop". (...)

J’espère que [les impôts] n’augmenteront pas de trop. Parce que franchement aujourd’hui il y a beaucoup de classes moyennes qui souffrent.

Avant d'insister encore : cette élection n'a pas d'enjeu national. Anne Hidalgo laisse même entendre qu'elle sera là pour contrebalancer les défauts de la politique nationale pour les Parisiens :

Bien sûr qu’il y a une dimension nationale, (…) en revanche je sais que les Parisiens savent que le rendez-vous de mars prochain est un rendez-vous pour le destin de leur ville et leur vie quotidienne. (…)

Je leur apporte des éléments qui protègent par rapport à un contexte national difficile.

Anne Hidalgo finira même par un beau lapsus, alors que Jean-Jacques Bourdin insiste pour savoir si, à ses yeux, le gouvernement ne se soucie pas assez du pouvoir d'achat des Français. Réponse de la candidate :

Je ne sais pas si je le pense ... comme vous voulez me le faire dire !

Je sais qu’aujourd’hui en terme de fiscalité on est allé trop loin, et aujourd’hui ça gêne beaucoup de classes moyennes et il faut faire une pause là-dessus. 

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