L’accord passé entre Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen appartient définitivement au passé. Le 28 avril dernier, le patron de Debout la France appelait à voter pour la candidate FN au second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron. Moins de trois semaines plus tard, c’est comme si ce rapprochement n’avait jamais existé. Celui qui devait être Premier ministre de Marine Le Pen a investi des candidats face au FN "dans la quasi-totalité des circonscriptions" pour les prochaines élections législatives, contrairement au deal passé . Dans un indiscret rapporté dans le JDD dimanche 21 mai, Nicolas Dupont-Aignan aurait même été encore plus loin pour se démarquer de son désormais ex-allié.
Le 15 mai dernier, le FN avait annoncé avoir investi des candidats dans toute la France, y compris dans la 8e circonscription de l’Essonne , celle d’un certain Nicolas Dupont-Aignan. "Il ne s'agit pas d'être contre Nicolas Dupont-Aignan, mais d'être présent dans la totalité des 577 circonscriptions", a tenté de justifier Nicolas Bay, le directeur de la campagne des législatives, lors d'une conférence de presse au siège du parti à Nanterre. Mais on apprend ce dimanche 21 mai que l’affaire ne s’est pas tout à fait passée comme on l’entend. En réalité, le FN assure que c’est bien NDA qui a demandé d'avoir un candidat FN face à lui, et non pas l’inverse. Le patron de Debout la France l’aurait même directement demandé à Nicolas Bay. Un proche de Marine Le Pen tente d’expliquer au JDD la stratégie de NDA :
"Il ne veut plus du tout être assimilé au FN, il avait donc besoin d’un adversaire pour marquer localement sa différence.
"
Nicolas Dupont-Aignan dément cette version mais ses récentes décisions perturbent beaucoup ses proches. A tel point que son ancien porte-parole et son ancien directeur-adjoint de cabinet ont claqué la porte de Debout la France vendredi 19 mai pour rejoindre… le FN.
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