MENAGE - Jean-Luc Mélenchon avait le coup de balai. Celui de la manifestation du 5 mai, qui devait écarter la politique d'austérité. Ce dimanche 12 mai, sur Radio J, Jean-Christophe Cambadélis parle lui de "passer la serpillière".
Derrière le champ lexical de la propreté, le député de Paris prêche un "deuxième souffle" du quinquennat de François Hollande, après avoir dû "passer la serpillière" suite aux années Sarkozy.
Il était difficile de développer pleinement notre politique de redressement dans la justice alors qu'il fallait passer la serpillière après Nicolas Sarkozy.
Une expression qui n'a pas manqué de faire réagir. Dans le camp Sarkozy d'une part, avec sa conseillère Véronique Waché :
Après la desarkoisation d @harlemdesirle coup de serpillère de @jccambadelis#Républiqueapaisée ?
— Véronique Waché (@VeroniqueWache) 12 mai 2013
Et dans celui de Jean-Luc Mélenchon, avec Alexis Corbière, conseiller de Paris du Parti de gauche, qui s'étonne que la sortie de Jean-Christophe ne choque pas davantage, comme cela a pu être le cas avec celle de l'ancien candidat à l'élection présidentielle :
Pourquoi le "coup de balai" de #Mélenchon choque les belles personnes, mais pas la "serpillière" de #cambadélis ? #2poids2mesures
— Corbiere Alexis (@alexiscorbiere) 12 mai 2013
Invité de Radio J, Jean-Christophe Cambadélis a expliqué la faible popularité du président de la République "parce que nous avons vécu une année sous contraintes". Comprendre : celles laissées par l'équipe dirigeante précédente.
Contrainte budgétaire due à des décisions prises par nos prédécesseurs (...)
Contrainte économique due à l'absence de décisions de nos prédécesseurs (...)
Contrainte d'un traité européen négocié par d'autres que nous.
Mais le député se montre confiant vis-à-vis de l'année II de la présidence Hollande :
Nous pouvons dire que le deuxième souffle de François Hollande et de son gouvernement commence.