TRANSPARENCE – Opération transparence parmi les parlementaires. Ainsi, depuis quelques jours, Libération tient à jour une carte des –environ 80- élus qui ont publié la manière dont ils dépensent leur réserve parlementaire , qui en sont les bénéficiaires.
Mais dimanche soir, en réaction à un reportage de M6, le député PS Yann Galut s’est interrogé publiquement, via Twitter, sur cette manne accordée aux députés et sénateurs pour financer collectivités et associations. Et le député de dénoncer le "poujadisme" et "les soupçons" qui pèsent sur les élus :
Cette histoire de #reserveparlementaire me gonfle..lors de mon 1er mandat je la publiais intégralemt ce sera aussi le cas mais l'ambiance
— Yann Galut (@yanngalut) 17 mars 2013
De poujadisme et de soupçons envers les elus est pénible..j'ai privilégié le secours pop, le secours catho les restos du coeur...#reservepar
— Yann Galut (@yanngalut) 17 mars 2013
Le député socialiste s’interroge ensuite ouvertement sur la pertinence de conserver cette réserve pour parlementaires :
Ce qui m'amène a me demander si on ne devrait pas supprimer la #reserveparlementaire même si cela un intérêt pour les assos locales...
— Yann Galut (@yanngalut) 17 mars 2013
Car la supprimer pourrait éviter toutes les accusations de clientélisme et de favoritisme:
Je me dis que si au moins on supprimait la #reserveparlementaire on eviterait le soupçon de favoritisme...
— Yann Galut (@yanngalut) 17 mars 2013
Et Yann Galut de conclure sa tirade multi-tweets sur une question : est-ce le rôle du parlementaire que de financer ces projets ?
Je suis partagé entre continuer a aider les assos ainsi que des petites communes et penser ce n'est pas notre role #reserveparlementaire
— Yann Galut (@yanngalut) 17 mars 2013
En décembre, le député apparenté PS et pourfendeur des dépenses de l’Etat et des institutions, René Dosière, s’était déjà positionné en faveur d’une suppression de cette cagnotte pour laquelle règne, selon lui, l’opacité.
En octobre, dans sa volonté de réformer l’Assemblée nationale, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, avait annoncé une réforme dans la répartition, pour plus d’équité, de la réserve parlementaire.
Le groupe PS s’était chargé, par la suite, de mettre en œuvre , en son sein déjà, les actions en faveur de plus de transparence.