Ça y est, Arnaud Montebourg a remis sa cape non pas de Superman mais de candidat et débuté sa campagne sur le terrain . Candidat à l’élection présidentielle, l’ancien ministre du Redressement productif laisse planer un léger doute quant à sa participation à la primaire du PS, espérant des gages d’un scrutin "loyal". Si tel est le cas, le nouveau chantre du made in France pourrait affronter une nouvelle fois François Hollande, même s’il enjoint le chef de l’Etat à ne pas se représenter au regard de son bilan.
Mais s’il envisage bel et bien de jouer le jeu "loyalement" et de se ranger derrière le Président qu’il critique sans relâche s’il gagne cette primaire de la Belle Alliance populaire, Arnaud Montebourg a ironisé, lundi 19 septembre lors de son meeting à Gonesse, dans le Val-d’Oise, pour présenter son projet France. S’il s’engage à soutenir le vainqueur de la primaire, l’ancien troisième homme de 2011 derrière François Hollande et Martine Aubry demande que cette confiance et ce soutien soient réciproques. Ainsi a-t-il lâché, comme le rapportent les journalistes Ilan Caro et Jean-Baptiste Daoulas :
"J’aimerais avoir un ancien Président comme chauffeur de salle dans mes meetings.
"
Une manière donc de dire que s’il remporte cette échéance en vue de la présidentielle, Arnaud Montebourg compte lui-aussi sur la loyauté de François Hollande pour faire campagne pour lui et venir "chauffer" ses meetings – ses petites blagues devraient faire l’affaire si besoin.
Pas sûr qu’avec les piques répétées et insistantes d’Arnaud Montebourg à son égard – la dernière étant une bonne grosse référence aux "sans-dents" - François Hollande serait ravi de lancer ses meetings.