De tous les candidats estampillés aile gauche du PS à la primaire de la Belle alliance populaire, lequel est le plus anti-austérité ? Cette bataille se joue entre Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Gérard Filoche, s’il est qualifié par la haute autorité de la primaire.
L’ancien ministre du Redressement productif se voit bien dans ce rôle. Et il utilise ce samedi 17 décembre dans les colonnes du Guardian une comparaison pour le prouver. Ainsi explique-t-il au quotidien britannique qu’il se voit comme la version française de Bernie Sanders, en référence au candidat défait par Hillary Clinton à l’investiture démocrate aux Etats-Unis. Un candidat qui avait porté une critique féroce du système capitaliste à outrance, dénoncé les dérives de Wall Street et de la financiarisation de l'économie.
Mais il n’est pas le seul à se revendiquer de Bernie Sanders. En septembre 2016, Benoît Hamon avait communiqué sur sa rencontre avec le sénateur démocrate, parlant d’une rencontre "inspirante" . L’ancien ministre de l’Education nationale, également candidat à la primaire de la BAP, estimait alors que "Sanders a réussi, partiellement mais fortement, à remettre la question sociale au centre de la campagne des démocrates pour la présidentielle américaine".
Ils ne sont cependant pas les premiers, parmi les prétendants à la fonction suprême en France, à s'inspirer ou à prendre exemple sur l'ex-candidat américain. Des gens aussi divers qu'Alain Juppé, Hervé Mariton et Jean-Luc Mélenchon avaient, chacun à leur façon, fait référence à sa candidature, ses méthodes ou sa personnalité. Emmanuel Macron, quant à lui, avait pioché une image dans un clip de Bernie Sanders pour la réalisation de l'un des siens.