Je soutiens Manuel Valls mais ... - Tentative d'apaisement d'Arnaud Montebourg ce 25 septembre sur Radio classique et LCI après s'être opposé la veille aux propos de Manuel Valls sur les Roms et lui avoir demandé de les "corriger".
Ce mercredi, le ministre du Redressement productif insiste lourdement sur leur "manière harmonieuse" de travailler ensemble, arrondit les angles ... mais alterne pommade et critiques.
D'abord la pommade :
Hier j’ai déclaré que sur le terrain, l’exaspération, les difficultés sont énormes. (...) Les forces de police elles-mêmes ont des difficultés sur le terrain, c’est très difficile.
Je veux rendre hommage à Manuel Valls pour son action déterminéecar dans l’ordre de la société, sa mission est de faire respecter la loi et l’ordre républicain.
Lui est républicain dans l’ordre de la société et moi je suis républicain dans l’ordre de l’économie, c’est une des raisons pour lesquelles Valls et moi marchons sur deux jambes.
Puis la critique :
Peut-être que je me suis mal exprimé mais on peut quand même comprendre qu’on ne peut pas aujourd’hui considérer que la question des Roms ne peut exclusivement se résoudre par des l’expulsions.
Puis de nouveau un peu de pommade :
Ce que je veux dire c’est que Manuel Valls fait un travail très difficile sur le terrain et nous le soutenons tous.
Assorti d'une nouvelle dose de critique :
Mais des propos laissant entendre que le problème des Roms devrait se résumer à l’impossibilité de l’intégration, je ne suis pas d’accord avec ça. Il y a des succès aussi. Il y a un certain nombre de familles roms qui se sont scolarisées, ont trouvé du travail, se sont intégrées ... On ne peut pas généraliser.
Pour conclure sur une nouvelle caresse sur l'air de la solidarité gouvernementale :
Il n’y a pas de couac, de désaccord. Je note que lui et moi travaillons d’une manière harmonieuse.
La veille, Arnaud Montebourg se faisait plus cash en déclarant sur BFMTV :
Décréter par avance que [l'intégration] est impossible me paraît excessif et mérite d'être corrigé.
Manuel Valls a quant à lui estimé le 24 septembre sur France inter qu'il était "illusoire de penser que l'on règle le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion", a prôné le démantèlement de leurs campements et leur expulsion. Il a également déclaré :
Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation. Les Roms ont vocation à revenir en Bulgarie ou en Roumanie