Manuel Valls fait une petite leçon de gauche sur les Roms pour répondre aux critiques

Publié à 09h09, le 25 septembre 2013 , Modifié à 09h43, le 25 septembre 2013

Manuel Valls fait une petite leçon de gauche sur les Roms pour répondre aux critiques

DEFENSE - C’est un procédé rhétorique récurrent chez lui. Quand il est attaqué par sa gauche au sein du PS, sur la sécurité, les Roms ou encore les 35 heures, Manuel Valls rappelle, à coup d’anaphores, qu’il est de gauche. 

Ainsi, déjà critiqué par une partie du parti socialiste et des écologistes au cœur de l’été, l’ancien candidat à la primaire PS avait répété, lors des universités d’été de son parti, que "le ministre de l’Intérieur, il est socialiste".

Attaqué sur sa dernière sortie à propos des Roms, prônant leur expulsion, le ministre de l’Intérieur s’est défendu via ce procédé, ce mercredi 25 septembre, sur BFM TV.

Avec l’anaphore "C’est quoi être de gauche ?", la caution sécuritaire du gouvernement fait une petite leçon de gauche sur les Roms, estimant également qu'il n'a "rien à corriger" à ses propos :

C’est quoi être de gauche ? C’est refuser la misère, c’est donc refuser des bidonvilles où s’entassent des familles, des enfants, qui vivent dans des conditions de sécurité, des conditions sanitaires, qui sont insupportables.

C’est quoi être de gauche ? C’est refuser que des enfants, des familles, dorment dehors dans la rue à Paris.

C’est quoi être de gauche ? C’est refuser l’exploitation de la misère et de gamins qui sont livrés à la mendicité, au chapardage, à la délinquance dans Paris avec des mafias installées à Sofia ou à Bucarest.

Et d’ajouter ensuite :

L’action qui doit être celle de l’Etat, du gouvernement et du ministre de l’Intérieur, c’est de lutter contre ces bidonvilles, contre cette misère et contre cette délinquance.

Pas certain que ces explications ne satisfassent ses collègues du gouvernement Arnaud Montebourg ou Cécile Duflot, prompts à se démarquer des positions du titulaire du maroquin de la Place Beauvau. 

BONUS TRACK : Regardez, je ne suis pas seul

Un peu isolé médiatiquement après cette saillie anti-Roms, Manuel Valls a souhaité rappelé, sur BFM TV, qu’il n’était pourtant pas seul sur ce sujet. Et a convoqué notamment Martine Aubry et Gérard Collomb, deux ténors du PS, pour se justifier. Sans pour autant les citer nommément. 

Des maires de gauche, à Lyon, à Lille, à Roubaix, à Evry, à Argenteuil, partout, me demandent d’agir et d’évacuer ces campements qui posent des problèmes majeurs. A la fois aux Roms eux-mêmes mais aussi aux populations riveraines.

Du rab sur le Lab

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