"Le tout va se jouer cette semaine." Après un court communiqué envoyé dimanche soir et expliquant que "tout concordait pour désigner le régime de Damas comme l'auteur de ces attaques inacceptables", François Hollande en dit plus au Parisien ce 26 août. Il pose les trois hypothèses pouvant répondre au bombardement à l'arme chimique qui a touché des populations civiles le 21 août :
Tout va se jouer cette semaine.
Il y a plusieurs options sur la table, qui vont du renforcement des sanctions internationales aux frappes aériennes en passant par l'armement des rebelles.
Il est encore trop tôt pour se prononcer de façon catégorique sur ce qui va se passer.
François Hollande met également en avant l'enquête que doivent mener les experts de l'ONU sur place, cinq jours après l'attaque, et le "processus diplomatique"à respecter, puisque le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir mardi soir. Mais se fait pressant :
On laissera aussi un peu de temps au processus diplomatique. Mais pas trop non plus. On ne peut pas rester sans agir face à l'utilisation d'armes chimiques.
De son côté, dans Le Figaro de ce 26 août, Laurent Fabius estime que "Bachar el-Assad se moque comme d'une guigne non seulement de la vie humaine mais aussi de la légalité internationale".
Le ministre des Affaires étrangères se dit conscient que l'ONU "risque d'être bloquée par l'opposition de certains membres" et ajoute, en écho à François Hollande :
Différentes hypothèses doivent donc être envisagées.
[Edit 8h30] Invité d'Europe 1 ce lundi, Laurent Fabius a ajouté :
La seule option que je n’envisage pas c’est de ne rien faire.
Et lorsqu'on lui demande s'il a la certitude que le responsable de cette attaque est Bachar el-Assad, le ministre se montre catégorique :
Personnellement, oui.
Dimanche soir, François Hollande a fait savoir que la France et les Etats-Unis voulaient "apporter une réponse commune"à cette attaque "sans précédent".