Depuis qu'elle a ouvert l'université d'été socialiste de La Rochelle le 23 août, et avec l'annonce surprise par Philippe Martin d'une contribution climat-énergie souvent associée à la "taxe carbone" tentée par Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal veut devenir la voix socialiste des anti-hausse d'impôts.
Elle l'a répété tout le week-end : "il faut arrêter la dynamique des hausses d'impôts ". La président de région s'est également inquiétée du caractère potentiellement punitif d'une taxe écologique supplémentaire, et ce même si le gouvernement répète qu'il ne s'agira pas d'un "impôt nouveau" mais d'un "verdissement" de la fiscalité déjà existante.
Ce 26 août dans Libération , l'ancienne candidate à l'élection présidentielle réitère ses mises en garde, avec un ton de moins en moins nuancé :
"Il ne faudrait pas augmenter les impôts car nous connaissons un début de reprise - fragile - de la croissance. Ce serait un signal très négatifvenant décourager l'esprit d'entreprise ou les perspectives de salariés désireux d'obtenir des augmentations de salaire.
Une hausse des prélèvements aurait un effet mécanique sur le pouvoir d'achat mais aussi des effets psychologiques néfastes.
"
Et de mettre en avant, comme à son habitude, sa propre expérience en tant que présidente de région :
"Je peux me permettre d'affirmer cela car, à la tête de ma région, je n'ai pas augmenté les impôts depuis neuf ans et chaque dépense nouvelle est financée par une économie.
"
Dimanche soir sur France 2, Jean-Marc Ayrault a affirmé que la pression fiscale serait maintenue en 2014, contrairement à ce qui avait été promis début 2013 :
"Il y aura encore des efforts (en 2014), mais ces efforts vont diminuer.
"
BONUS TRACK
Interrogée sur les dissensions entre Manuel Valls et Christiane Taubira sur la réforme pénale, Ségolène Royal juge qu'elles "servent exclusivement la droite et l'extrême droite" :
"Cela jette un doute sur la crédibilité de la gauche en matière de sécurité et de justice. (...) Les ministres se doivent de respecter le temps du débat, des arbitrages puis de la décision, qui doit être précise et claire.
La prise de parole publique ne doit pas être anxiogène et la parole publique doit apporter des solutions, pas des dissensions.
"