Attaqué sur le caractère libéral de son programme économique, Fillon évoque "de Gaulle", ce "libéral"

Publié à 16h29, le 03 janvier 2017 , Modifié à 16h42, le 03 janvier 2017

Attaqué sur le caractère libéral de son programme économique, Fillon évoque "de Gaulle", ce "libéral"
© AFP

Il a été très discret en décembre. Mais en cette nouvelle année, François Fillon remontre le bout de son nez. Le candidat Les Républicains à la présidentielle a fait un déplacement dans un centre Emmaüs du 19e arrondissement de Paris ce mardi 3 janvier. Malgré les critiques sur la "brutalité" de son programme économique qu’il définit lui-même comme "radical", le député de Paris a assuré qu’il le mettrait bien en œuvre s’il était élu.

Interrogé par une journaliste d’Europe 1 pour savoir s’il était aussi "un gaulliste", et pas uniquement "un libéral" comme ses adversaires politiques le dépeignent, François Fillon a répondu que les deux n'étaient pas antinomiques. Il a déclaré :

 

 

"

De Gaulle était d'abord un libéral, ça toujours été un partisan de l’économie libérale. Je sais que la gauche a voulu en faire un socialiste mais c’était un libéral. La liberté doit déboucher sur la redistribution de la richesse. Toute la démarche qui est la mienne est de faire en sorte qu’il y ait suffisamment de richesse à redistribuer.

"

Voici l'extrait sonore des propos de François Fillon. Il a été enregistré par la journaliste d'Europe 1 Aurélie Herbemont : 

 

Dans son livre C’était de Gaulle, Alain Peyrefitte rapportait les propos du général de Gaulle sur le capitalisme : "Le capitalisme n’est pas acceptable dans ses conséquences sociales. Il écrase les plus humbles. Il transforme l’homme en un loup pour l’homme", disait-t-il, tout en estimant que "le collectivisme n’est pas davantage acceptable : il ôte aux gens le goût de se battre, il en fait des moutons. Il faut trouver une troisième voie".

Pas un discours franchement très libéral donc. Il n’empêche : François Fillon a de nouveau tranquillement fait référence à Charles de Gaulle. Le 24 octobre, il s’était déjà demandé si le général de Gaulle "faisait ses courses" après l’affaire du prix du pain au chocolat que ne connaissait pas Jean-François Copé. Un peu plus tôt, le 28 août, il avait fortement critiqué  Nicolas Sarkozy sur ses ennuis judiciaires : "Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?", avait-il lancé. Mais qui peut bien imaginer le général de Gaulle libéral ? 

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