SI JE PEUX DONNER UN CONSEIL - La situation nationale aura un impact sur les scrutins régionaux. La candidate socialiste à la mairie de Paris Anne Hidalgo, qui a fait sienne ce principe, s'est montrée plutôt critique sur la "gouvernance" de François Hollande.
Invitée du Grand Rendez-vous d'Europe 1/Le Monde/iTélé, la première adjointe à la mairie de Paris a plaidé pour une équipe gouvernementale "resserrée", donc, à demi-mots, pour un remaniement :
C'est sûr qu'il faut du collectif. Il faut une équipe sûrement resserrée, plus à la tâche, plus mobilisée, une vraie équipe politique dans laquelle les ministres ont vraiment un poids sur leur administration.
Avant ou après les municipales ?, relancent les journalistes qui conduisent l'interview. Vite, en tout cas :
Il faut aller assez vite parce qu'il y a une attente de la population sur des signes, une perte de confiance. Il faut des signes, parfois ça passe par des symboles.
Au football, il y a la possibilité de changer les joueurs en cours de match pour redonner du souffle à l'équipe.
Le remaniement ministériel, présenté par certains responsables politiques et commentateurs comme un moyen de redonner du souffle au quinquennat de François Hollande, fait un nouveau retour dans le débat politique.
Plus tôt au cours de l'émission, la 1ere adjointe à la mairie de Paris avait estimé qu'il fallait "plus d'efficacité dans les mesures qui sont décidées" par le gouvernement. "Je vais vous donner deux petits exemples", avait détaillé Anne Hidalgo :
La Banque publique d'investissement, les remontées que j'ai du terrain c'est qu'il y a beacuoup de petites entreprises par ce que parfois cette BPI adopte les mêmes critères que les banques classiques. On n'a pas fait ça pour faire une banque classique !
Deuxième exemple :
L'impôt Crédit recherche. Je trouve qu'il faudrait beaucopu plus l'orienter vers l'industrie et la recherche que vers la banque et la finance. On doit pouvoir être plus efficaces.
Ce sont deux exemples que je vous donne, il y en aurait sans doute beaucoup d'autres, qui montrent qu'il y a un besoin d'une gouvernance un peut différente, qui tienne un peu plus de l'impact réel des mesures qu'on décide.
Mais si la politique nationale aura une influence sur le résultats des élections municipales, Anne Hidalgo assure qu'elle ne fera pas appel aux membres du gouvernement pour sa campagne. Ils ont mieux à faire, estime-t-elle :
Moi, je pense que les ministres sont là pour faire avancer les dossiers du pays, moi je m'occupe de Paris. Je ne vais pas organiser des réunions de campagne avec les ministres, ils ont d'autres tâches.