De l'art de déminer son adversaire avec un air de ne pas y toucher. Invité de Radio Classique ce 5 septembre, Laurent Wauquiez, membre de l'équipe de François Fillon pour la présidence de l'UMP, a refusé de dire le moindre mal de Jean-François Copé ... ou presque.
La méthode : souligner que François Fillon, lui, ne veut pas faire du copier-coller de l'ancien président. Comprenez, "contrairement à son rival". Ce qui donne dans le texte :
"Pour notre part en tout cas, on n’est pas dans un concours d’imitation de Nicolas Sarkozy, ce serait ridicule. Le choix de François Fillon n’est pas d’instrumentaliser sa relation, il souhaite se placer à un autre niveau et, au fond, c’est la meilleure marque de respect par rapport à l’ancien président."
L'ancien ministre a même très naturellement demandé à Jean-François Copé de se retirer de la course : "Je pense qu’il n’est pas trop tard pour Jean-François Copé, pour cette logique de l’unité et du rassemblement." Et de citer en exemple le ralliement de Christian Estrosi, un temps pressenti comme candidat en solitaire.
Depuis le lancement officiel de la campagne de l'actuel secrétaire général, Laurent Wauquiez laisse entendre qu'il est le candidat de la division. Le 26 août, il s'interrogeait ainsi : "Est-ce que l'intérêt général de la famille politique ne commandait pas un autre choix ?".