Olivier Besancenot estime que EELV sera "plus efficace dans l’opposition"

Publié à 09h53, le 05 septembre 2012 , Modifié à 09h57, le 05 septembre 2012

Olivier Besancenot estime que EELV sera "plus efficace dans l’opposition"
Olivier Besancenot, le 5 septembre 2012. (Capture d'écran)

"On pourrait espérer que EELV quitte le gouvernement vu les couleuvres qu’ils sont en train d’avaler." Invité de la matinale d’Europe 1, mercredi 5 septembre, Olivier Besancenot, en promo pour son livre "On a voté… et puis après", enjoint les écologistes à entrer "dans l’opposition".

 

  1. Divorce ?

    Pour sa rentrée médiatique, le leader du Nouveau parti anticapitaliste et figure de l’extrême gauche, Olivier Besancenot, a souhaité, sur Europe 1, "tendre une main fraternelle à Jean-Luc Mélenchon et à Nathalie Arthaud":

    Ensemble, on va se retrouver vers le 29/30 septembre pour manifester contre la ratification du pacte européen. Il y a quand même la légitimité de notre combat commun, unitaire, de 2005 sur le traité constitutionnel européen.

    Une position contre le traité budgétaire européen qui se rapproche de celle de la gauche du PS et des écologistes. Pour l’ancien candidat à l’élection présidentielle, qui aimerait voir une gauche de la gauche se fédérer, "le problème est plus global". D’où une main tendue également aux verts :

    On pourrait peut-être même espérer que EELV quitte le gouvernement vu les couleuvres qu’ils sont en train d’avaler.

    Les couleuvres en question ?

    La sortie d’Arnaud Montebourg, estimant que le "nucléaire est une filière d’avenir". Argument repris par Besancenot dans son raisonnement sécessionniste :

    Je ne sais pas, mais quand on vient vous expliquer, deux ans après Fukushima que le nucléaire c’est l’avenir, les bras en tombent.

    Et le facteur anticapitaliste de conclure, à l’adresse de Cécile Duflot et de ses camarades :

    Je leur dis qu’on sera plus efficace dans l’opposition. Le but du jeu, c’est ça : leur dire qu’il faut être décomplexé et assumer qu’il faut imposer un rapport de force social et politique pour gagner sur des questions sociales ou écologiques. A la différence de 81, 88 ou 97, il y a maintenant une urgence de la crise écologique et économique qui nécessite de prendre des mesures radicales.

    Cette volonté de rupture avec le gouvernement avait déjà été évoquée du côté de EELV. "Si ce gouvernement, qui se veut un gouvernement du redressement productif, devient un gouvernement du conservatisme productiviste, (le divorce) va arriver vite", déclarait, sur France Info le 31 août, Yannick Jadot.

    Quant à Daniel Cohn-Bendit, il estimait, dans une interview au Monde, le 22 août, "qu’on ne peut pas être au gouvernement et faire du Mélenchon". 

     

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