Au PS, parler du Congrès, c'est déjà la guerre

Publié à 07h55, le 20 juin 2012 , Modifié à 07h55, le 20 juin 2012

Au PS, parler du Congrès, c'est déjà la guerre
Martine Aubry et les députés nouvellement élus à Solférino avant le conseil national du PS, mardi 19 juin 2012 (MaxPPP).

MALAISE - La fin du conseil national du PS, mardi 19 juin, a été tendue. En cause, des discussions sur le prochain Congrès national du Parti où un successeur à Martine Aubry sera désigné.

  1. Désignation de couloir à la chinoise

    Ca grince au Parti socialiste. Lors du conseil national, mardi 19 juin, les discussions sur le prochain Congrès national du parti, en octobre prochain, où un successeur à Martine Aubry sera désigné, n'étaient pas sereines.

    Ce qui dérange, en premier lieu, c'est le timing, jugé trop serré. Le calendrier proposé par Harlem Désir, candidat pour succéder à Martine Aubry à la tête du parti, a été adopté dans la confusion. Selon l'AFP :

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    Treize voix contre ont été annoncées, mais les cartons brandis étaient plus nombreux, a constaté l'AFP. D'aucuns parlaient d'une trentaine de voix contre.

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    Un report de quelques semaines, voire d'un mois, est demandé par plusieurs ténors, dont Henri Emmanuelli, Marie-Noëlle Lienemann ou Julien Dray, au prétexte de laisser du temps pour débattre. Réponse négative de Martine Aubry, qui doit l'organiser avant le 6 novembre.

    Hier, Le Lab parlait de la déclaration de Medhi Ouraoui sur l'organisation du congrès et de l'élection du prochain Premier secrétaire :

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    Ce congrès doit être unitaire mais démocratique.Ne passons pas des primaires à l'américaine à une désignation de couloirs à la chinoise.

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    Même son de cloche pour le député Razzy Hammadi :

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    J'ai pour l'instant des doutes sur le fait qu'un Congrès soit réussi s'il est convoqué dans la précipitation.

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    Pour éviter les tensions violentes de 2008, lors du congrès de Reims où Martine Aubry et Ségolène Royal s'étaient vivement disputées la succession de François Hollande, une motion unique devrait être proposée, au grand damn de Benoit Hamon, rapporte Le Figaro mercredi 20 juin.

    A noter : Pau, Toulouse et Saint-Etienne se sont proposées pour accueillir le congrès, et, pour l'instant, Toulouse semble être favorite.

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