Le 25 juillet flottait déjà comme un air de vacances sur l'Assemblée nationale. Pour la dernière séance de la session extraordinaire, les parlementaires ont fait attendre le président de séance qui n'a pu compter sur aucun d'entre eux lors de l'ouverture de la séance dans l'hémicycle.
Une histoire que vous racontait le Lab dès le 25 juillet, puis le Canard enchaîné le 31 juillet. Cette nouvelle a suscité de nombreuses réactions. La dernière d'entre elles, celle du député Lionel Tardy, qui ne partage pas certaines indignations qui se sont exprimées à ce sujet.
Dans un billet de blog, le parlementaire de Haute-Savoie revient sur ces événements. Et il explique que ce n'est pas un air de vacances qui nourrit l'ambiance actuelle, mais plutôt de l'antiparlementarisme. Et ça l'agace.
Pour Lionel Tardy, l'essentiel du travail parlementaire ne se déroule plus dans l'hémicycle. Il serait donc injuste de ne juger la qualité des législateurs que par leur présence en séance publique :
Je dirais même que depuis le vote de la réforme constitutionnelle en juillet 2008, le travail en commission est même plus important que le travail dans l'hémicycle, qui devient de plus en plus une simple chambre d'enregistrement.
Et ce jour-là, trois commissions siégeait au Palais-Bourbon. Celle des affaires économiques, celle des affaires sociales et celles des finances. Soit un total de 56 députés au travail "qui ne pouvaient pas être au four et au moulin", selon les mots du parlementaire sur son blog. "Sans parler des députés coincés en audition ou autres activités à l'Assemblée nationale", précise Lionel Tardy.
En plus de cela, il pointe un programme sans grand suspense du côté de l'hémicycle, avec l'approbation de conventions et d'accords internationaux et un consensus droite-gauche sur la question.
Bilan du député sur cet événement remarqué : l'Assemblée nationale doit avant tout mieux organiser ses travaux, pour que cela ne se produise pas.
Si l'Assemblée nationale organisait mieux ses travaux et ce n'est pas nouveau, ce genre d'incident ne se produirait pas ... et les députés passeraient moins pour des guignols ... mais il fallait boucler la session extraordinaire à tout prix!