Voici un nouveau blocage qui indigne le gouvernement. Après une grève de la CGT, tous les quotidiens, à l’exception de L’Humanité, n’ont pas pu paraître jeudi 26 mai. Le syndicat exigeait que les journaux publient un de leurs tracts sous peine de ne pas être imprimés.
A chacun son tour. Après la ministre du Travail, la ministre de la Culture et de la Communication. "Si c’est vrai, c’est scandaleux", a expliqué jeudi sur France 5 Myriam El Khomri. Vendredi, Audrey Azoulay lui emboite le pas. Invitée de France Culture, elle a dénoncé un "dévoiement du droit de grève" :
"Le droit de grève est un droit constitutionnel, mais la liberté de l'information aussi. [...] C'est un dévoiement du droit de grève si c'est vraiment la conséquence du refus de publier un tract.
"
Les ministres ne sont pas les seules à réagir à cette non-parution des quotidiens. Le député PS Alexis Bachelay a notamment regretté que le "pluralisme soit bafoué" .
Plusieurs responsables de quotidiens ont également dénoncé un "chantage" et une exigence "scandaleuse" de la CGT , qui avait demandé aux journaux de publier une tribune du patron de la CGT Philippe Martinez. Laurent Joffrin, directeur de Libération, a fustigé vendredi dans les colonnes de son journal "un dérapage inadmissible" du premier syndicat en France.