PENDANT CE TEMPS... - Il n'y a pas que la pluie, les grèves, les blessures et les polémiques qui touchent l'équipe de France ou encore Roland Garros, dans la vie. Si vous ne le saviez pas, il y a aussi l'inauguration du tunnel du Saint-Gothard, mercredi 1er juin. Il s'agit du plus long tunnel ferroviaire au monde (57,1 km, eh oui), percé sous les Alpes suisses et destiné à rapprocher l'Europe du Nord et l'Italie. Et François Hollande participe aux festivités. L'occasion pour lui, fort logiquement, de parler de trains, de tunnels, de rails et de toutes ces sortes de choses.
Le président de la République a, comme d'autres dirigeants européens, été invité par les autorités suisses à cette inauguration, à bord d'un train effectuant la première traversée officielle de ce tunnel. Et comme d'autres dirigeants européens, il a à cette occasion été interviewé par la Radio Télévision Suisse. Ce qui a donné lieu à cet échange qui, vu de France dans une actualité chargée, peut sembler un poil hors du temps :
"- RTS : Monsieur Hollande, vous avez accepté l'invitation de la Suisse à participer cette fête, êtes-vous un peu fasciné par cette oeuvre ?
- François Hollande : En France, nous sommes toujours fascinés par les trains et aussi par les tunnels. Rappelons-nous le tunnel sous la Manche qui a été une grande aventure entre la France et le Royaume-Uni. Et puis il y a de nombreux tunnels qui existent dans les Alpes, et celui du Saint-Gothard est sans doute le plus bel ouvrage qu'il était possible d'imaginer et de réaliser.
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Pour revoir l'intégralité de cette interview, ça se passe dans cette vidéo mise en ligne par l'Élysée :
Sur sa lancée, le chef de l'État poursuit, profitant aussi de ce micro tendu pour faire valoir l'excellence française : "Et donc je viens ici livrer à la fois mon admiration par rapport à tous ces travaux qui ont été menés, toutes ces professions qui se sont engagées, et toute cette technologie qui a été déployée - et il y a des entreprises françaises qui les ont mises en oeuvre. Mais je viens aussi insister sur le rôle économique, le rôle touristique que va jouer ce tunnel et les trains qui vont permettre de transporter à la fois des marchandises et des passagers, c'est une grande aventure européenne. La Suisse n'est pas membre de l'Union européenne, mais la Suisse est dans l'Europe et grâce à cet ouvrage, elle montre qu'elle est capable de relier l'Europe de l'Est, l'Europe de l'Ouest, et c'est je crois un très bel hommage que l'on peut rendre à la Suisse aujourd'hui."
Et si celles d'Angela Merkel et Matteo Renzi vous intéressent, c'est possible ici et ici. Car oui, on ne pense probablement pas assez souvent à s'accorder une petite "pause tunnel".