"Pour l’avenir, je n’exclus rien", disait Fleur Pellerin le 17 février, quelques jours après son éviction du gouvernement par François Hollande. "Rien"... ou presque. Car la députation, très peu pour elle.
L'ancienne ministre assure à L'Express, mercredi 1er juin, ne pas avoir envie de poursuivre sa carrière sur les bancs de l'Assemblée nationale. Elle dit :
"Il n'est pas dans mes intentions de me présenter aux prochaines législatives.
"
Elle qui est haut fonctionnaire et n'a jamais détenu le moindre mandat électif ne compte donc pas briguer celui de députée. Elle ajoute par ailleurs "n'avoir rien demandé" à personne en la matière. C'est que, d'après L'Express, le PS songerait à lui trouver une circonscription pour 2017. En off, Solférino confirme à l'hebdomadaire que "ça fait partie des gens pour qui on regarde".
Faut-il y voir une tentative de réchauffement du climat entre Fleur Pellerin et François Hollande ? Estimant que le chef de l'État avait manqué de "respect" à son égard dans sa manière de lui signifier son limogeage, l'ex-ministre avait ensuite marqué sa très nette préférence pour Manuel Valls. Lors de la passation de pouvoirs avec Audrey Azoulay au ministère de la Culture, elle avait dit sa "gratitude" et sa "fidélité" pour le Premier ministre, sans un mot pour le président.
Depuis, leurs relations seraient inexistantes. Récemment, le mari de Fleur Pellerin a refusé de devenir directeur de cabinet de François Hollande à l'Élysée, invoquant des raisons techniques et non politiques. Pour rappel, en février, l'ex-ministre ne cachait rien de ses intentions politiques pour l'avenir, tout en restant évasive sur les contours de son engagement :
"Je ne peux pas imaginer une seconde ne pas jouer un rôle dans le destin de ce pays. Je prendrai une initiative dans les prochaines semaines. Je suis et je resterai une militante du changement.
"
Et depuis, rien. Bientôt ?