C'est une petite phrase sur la treizième des quatorze chanson de Vengeance, nom de son dernier album et titre du morceau qui provoque la fureur du Front National.
Benjamin Biolay chante, en faisant référence à Jean-Pierre Stirbois, ancien dirigeant du FN, mort dans un accident de la route en 1988 :
"La vengeance est un plat qui n'a plus de goût tiède, que certains mangent froid, comme Stirbois s’est mangé son cèdre.
"
Le FN a rédigé jeudi 8 novembre un communiqué qui critiquer un "rebelle en peau de lapin qui a reçu l’agrément de la classe dominante".
Contacté par Le Lab sur un tout autre sujet vendredi 9 novembre, Bruno Gollnisch assure qu'il "aimerait bien provoquer en duel " le chanteur.
Dimanche, dans les colonnes du Parisien, Benjamin Biolay indique même avoir reçu des menaces de mort suite à cette polémique. Il y répond longuement en calmant, dans un premier temps, le jeu :
"Il n’y a rien de cynique dans ces mots.
Ce sont des phrases qui me viennent, pas des prospectus politiques.
Je dis juste qu’il s’est pris un arbre, je ne juge pas.
Certes, je suis un militant socialiste, j’ai soutenu François Hollande , mais je ne suis pas un militant anti-FN.
"
Puis l'auteur-chanteur-compositeur se fait plus offensif :
"Le Front national pratique la stratégie du coucou. Ils s’attaquent à moi parce que l’on me voit beaucoup actuellement alors que cette phrase a déjà été mise en exergue depuis des semaines.
C’est le morceau le plus expérimental de l’album, il ne passe pas à la radio, ne sera pas un hit dans les campings. Si j’avais voulu écrire une chanson anti-FN, j’aurais fait autre chose.
"