Benoist Apparu : "Quand vous lancez une belle idée, la moitié des ministères ne pense qu'à la flinguer"

Publié à 16h32, le 26 avril 2013 , Modifié à 10h38, le 27 avril 2013

Benoist Apparu : "Quand vous lancez une belle idée, la moitié des ministères ne pense qu'à la flinguer"
Benoist Apparu sur LCP le 26 avril 2013 (image LCP)

EXERCICE DU POUVOIR - Une fois ministre, impossible de mettre en place ses grandes idées. C'est en substance le constat fait par Benoist Apparu ce 26 avril sur LCP, dans l'émission PolitiqueS. L'ancien ministre délégué en charge du Logement y explique pourquoi, selon lui, un membre du gouvernement peut "avoir de très belles ambitions" mais aboutit obligatoirement à "une réforme faible".

Et cela à cause de trois choses : les autres ministres, les corps intermédiaires et les parlementaires. Voici son développement :

J’ai le sentiment que la machine à gouverner la France affadit toutes les réformes.

Quand vous entrez avec une très belle idée, vous passez le premier filtre de l’interministériel. Et la moitié des ministères ne pensent qu’à une idée : flinguer ce que vous proposez car cela leur pose des problèmes dans leur propre ministère !

Ensuite vous passez par le tamis de la consultation et l’ensemble des corps intermédiaires n’essayent qu’une chose : affadir ce que vous faites.

Vous arrivez au Parlement, vous arrivez avec une troisième louche.

Benoist Apparu fait un autre constat : un "manichéisme à la française" pousse la droite à "flinguer" tout ce que fait la gauche et inversement.

L'ancien ministre développe tout cela à dessein. Il défend depuis quelques jours dans les médias son idée de "gouvernement d'union nationale", soit un gouvernement resserré avec un président de gauche, un Premier ministre de droite entourés de dix ministres de gauche et dix ministres de droite, qui se concentrerait sur "dix réformes majeures".

Sur LCP ce vendredi, il passe d'ailleurs à "cinq réformes" :

Pour dépasser ce manichéisme et pour avoir des réformes lourdes et une puissance qui renverse la table, j’ai proposé le gouvernement d’union nationale.

Je m’en fout du gouvernement en tant que tel. Ce qui m’intéresse, c’est qu’on se mette d’accord sur cinq réformes.

Du rab sur le Lab

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