Benoît Hamon rejoint Arnaud Montebourg contre les politiques d’austérité et craint "une France low-cost"

Publié à 07h34, le 10 avril 2013 , Modifié à 07h34, le 10 avril 2013

Benoît Hamon rejoint Arnaud Montebourg contre les politiques d’austérité et craint "une France low-cost"
Arnaud Montebourg et Benoit Hamon. (Reuters)

L’UNION FAIT LA FORCE - Arnaud Montebourg a poussé un coup de gueule contre l’austérité. Surtout au niveau européen. Mais on peut y lire, en filigrane, une tirade contre la politique menée par le gouvernement auquel il appartient. 

Ce mercredi 10 avril, c’est au tour de son collègue Benoît Hamon, de faire une sortie médiatique dans ce sens. Pour ne pas se faire doubler par sa gauche ?

Toujours est-il que dans une interview au Parisien, le ministre de l’Economie sociale et solidaire tire à vue sur les politiques d’austérité :

L’austérité en Europe n’est plus soutenable. (…)

Cette évolution des opinions publiques en Europe peut conduire à s’interroger sur le rythme imposé à la poursuite d’une consolidation budgétaire qui confine à l’austérité, qui peut nous conduire dans une impasse et une France low-cost.

Au lendemain du vote de l’accord pour l’emploi par l’Assemblée, et avec une gauche dispersée sur le sujet, la sortie de Benoît Hamon, ancien leader de l’aile gauche du PS, n’est pas anodine. 

Comment vit-il cette situation au sein d’un gouvernement où ses thèses sur l’austérité ne dominent pas ? Le débat doit-il s’ouvrir au sein de l’exécutif ?

"Les échanges existent au sein du gouvernement", réplique-t-il, sans en dire plus, avant d’ajouter :

Je fais vivre ce débat, comme Arnaud Montebourg et d’autres.

"Je reste loyal mais je ne baisse pas les bras", conclut, combatif, l’ancien porte-parole du Parti socialiste. 

Du rab sur le Lab

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