Bercy contredit Cahuzac : entrer au capital de PSA "n'est pas à l'ordre du jour"

Publié à 11h03, le 08 février 2013 , Modifié à 12h00, le 08 février 2013

Bercy contredit Cahuzac : entrer au capital de PSA "n'est pas à l'ordre du jour"
(Reuters)

OUPS - Aussitôt dit, aussitôt contredit. Invité de BFMTV ce 8 février, Jérôme Cahuzac a estimé, tout en restant prudent, qu'une entrée de l'Etat au capital de PSA Peugeot Citroën était "possible". Ce que l'entourage de son ministre de tutelle, Pierre Moscovici, a rectifié une heure plus tard en contactant les agences de presse.

La participation de l'Etat au capital de PSA n'est pas à l'ordre du jour.

Bercy recadre ainsi son ministre du Budget qui s'avançait ainsi ce vendredi matin face à Jean-Jacque Bourdin :

- L’état serait prêt à rentrer au capital du PSA si PSA le demande, c'est vrai ?

- J’ai entendu parler de cela ce matin. Je ne vous répondrai pas "c’est vrai" ou "c’est faux", car ce serait présomptueux de ma part.

- C'est possible ?

- C’est possible  ne serait-ce que parce que le Fonds stratégique d’investissement existe. S’il rentre au capital de l’entreprise c’est en fait l’Etat, d’une manière ou d’une autre, qui rentre.

Cette entreprise ne doit pas disparaitre, il faudra faire ce qu’il faudra pour que cette entreprise se pérennise.

Une façon de confirmer l'hypothèse avancée par Libération ce 8 février dans un article intitulé "PSA, l'exécutif en dernier recours". On peut y lire que la situation du groupe inquiète tellement le gouvernement que "l'éventualité d'une entrée de l'Etat au capital de PSA est examinée de près par Bercy".

Il ne s'agit, à ce stade, que d'une hypothèse de dernier recours, au cas où le groupe ne parviendrait pas à endiguer ses pertes.

Mais si une augmentation de capital se révélait indispensable, l'Etat pourrait alors y participer.

En cette fin de matinée, Bercy tient donc à contredire son ministre et le quotidien sur l'air du "ce n'est pas d'actualité". En clair, la situation du groupe aujourd'hui ne nécessite pas ce genre de décision. Bercy ne se prononce pas sur la question du "dernier recours" :

Les dépréciations d'actifs [que subit actuellement PSA] n'impliquent en rien la nécessité d'une augmentation de capital.

La priorité pour le groupe est de mettre en oeuvre son plan de redressement, de consolider son alliance avec General Motors et de poursuivre ses projets de développement.

Du rab sur le Lab

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